La Chine aiderait l'Europe sans "contrepartie", selon Henri Guaino

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  382  mots
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"Si la Chine vient, c'est pour faire un placement dans un fonds", estime Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.

Le possible soutien de la Chine au Fonds européen de stabilité financière (FESF), auquel un accord sur la crise de l'euro entre pays européens ouvre la porte, n'aura aucune contrepartie, a assuré ce lundi le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino. Cette possible aide chinoise à l'Europe est déjà critiquée, Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout-La-République (DLR) à la présidentielle, a par exemple fustigé dimanche la demande d'aide de la zone euro à la Chine.

Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy tente de rassurer. Interrogé sur Europe 1, Henri Guaino a estimé qu'il fallait au contraire voir cette ouverture comme positive et assuré qu'il n'y aurait pas de contrepartie. "C'est plutôt un bon signe, c'est le signe que tout le monde se sent vraiment concerné et que tout le monde veut éviter une catastrophe planétaire (...) Je ne comprends pas les critiques qu'on entend partout, c'est absurde", a-t-il déclaré.

"Il est hors de question de négocier des contreparties. Si la Chine vient, c'est pour faire un placement dans un fonds qui va jouer un rôle important dans la stabilité mondiale", a-t-il ajouté.

Ces déclarations font suite aux décisions prises lors du dernier sommet européen. Dans le cadre de l'accord trouvé jeudi par les dirigeants européens, de grands pays émergents comme la Chine pourraient participer à la création d'un "véhicule spécial" au sein du FESF, contribuant à démultiplier la capacité de ce dernier au-delà de 1.000 milliards d'euros.

Nicolas Sarkozy a déclaré que Pékin avait "un rôle majeur à jouer" dans la résolution de la crise, ce qui a donné lieu à de vives réactions, l'opposition de gauche en France parlant d'aveu de faiblesse et qualifiant de "choquant" cet appel à une dictature communiste. A ses yeux, l'arrivée des Chinois dans le FESF reste à négocier et on ignore encore si une éventuelle entrée au FESF s'effectuerait directement ou en passant par le Fonds monétaire international.

Il a confirmé que les discussions seraient sans doute menées en marge du sommet du G20 à Cannes, jeudi et vendredi. "Le président Hu Jintao vient à Cannes pour le G20 et par ailleurs il y a des discussions avec le FMI, avec l'Europe et le gouvernement chinois."