Papandréou perd sa majorité avant le vote de confiance

Par latribune.fr  |   |  336  mots
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Des députés du Pasok, parti au pouvoir en Grèce, ont demandé jeudi au Premier ministre George Papandreou d'annoncer des élections anticipées et de ne plus organiser le référendum, tandis qu'une parlementaire a annoncé qu'elle ne voterait pas la confiance vendredi.

Un député du Pasok a appelé le chef du gouvernement à renoncer à la tenue d'un référendum. "Il devrait retirer la proposition (d'organiser un référendum), immédiatement, aujourd'hui", a déclaré Mimis Androulakis à la chaîne Antenna.

Un autre député du Pasok a réitéré ce jeudi son appel à la tenue d'élections anticipées et à la formation d'un gouvernement d'union nationale. "La seule proposition réaliste en ce moment pour éviter que le pays ne s'effondre est de former immédiatement un gouvernement d'union nationale", a déclaré Vasso Papandreou, sans lien de parenté avec George Papandreou. "Des élections anticipées devraient être immédiatement annoncées", a-t-il plaidé.

Un peu plus tard, une autre parlementaire du parti socialiste grec a confié qu'elle ne voterait pas la confiance. "Vendredi, je ne vais pas voter la confiance en faveur du gouvernement", a déclaré Eva Kaili dans une lettre adressée au président de l'assemblée et publiée sur sa page Facebook.

Avec cette annonce, le gouvernement n'a plus le soutien que de 150 des 300 parlementaires grecs. La perte du soutien du parlement s'ajoute au retournement de veste du ministre des finances Evangelos Vénizélos qui a annoncé ce matin ne plus approuver l'idée du référendum, même s'il soutient que l'intégration de la Grèce dans la zone euro est une "conquête historique".

George Papandréou , dont la survie politique apparait désormais compromise, a pour sa part convoqué un conseil ministériel de crise à 10h, ont annoncé ses services. Toute la Grèce attend ses décisions dans la crise sans précédent qui menace le pays de faillite et de sortie de l'euro, amplifiée par son annonce-suprise lundi de son intention de soumettre à référendum le plan de la zone euro élaboré la semaine dernière à Bruxelles pour extraire le pays et l'UE de la crise du surendettement et garantir l'avenir de la zone euro dans son ensemble.