L'Irlande serre encore la vis budgétaire

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  319  mots
Michael Noonan, le mniistre des finances irlandais (Reuters) (Crédits : Reuters)
L'Irlande veut trouver 12,4 milliards d'économies supplémentaires au cours des quatre prochaines années pour atteindre ses objectifs de réduction du déficit, alors que la croissance devrait être plus faible que prévu l'an prochain, a annoncé ce vendredi le ministère des Finances.

"Le niveau d'ajustement nécessaire est un peu plus élevé que ce qui avait été prévu mais il est impératif de nous assurer que nous atteindrons nos objectifs en termes de déficit. Il est vital que ces objectifs soient atteints", a souligné le ministère des Finances irlandais dans un communiqué.

Le déficit public devrait descendre à 10,3% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 32,4% en 2010, alors que le pays s'est engagé à atteindre 8,6% en 2012 et à passer sous la barre des 3% en 2015. Pour atteindre ces objectifs, l'Irlande a besoin d'un total de 12,4 milliards d'euros supplémentaires sur la période 2012-2015, dont 7,75 milliards d'euros de coupes dans les dépenses et 4,65 milliards d'augmentations de ses revenus. Cela se traduira par une somme de 3,8 milliards d'euros à trouver au travers d'une baisse des dépenses et d'augmentations d'impôts dans le budget 2012, qui sera dévoilé le mois prochain.

Le ministre des finances, Michael Noonan, a également fait savoir qu'il était enclin à demander à ses partenaires européens de prendre une participation dans la banque Allied Irish Banks (AIB). Cela permettrait d'aider le pays à alléger le fardeau de la nationalisation des banques irlandaises, qui a déjà couté 63 milliards d'euros aux caisses de l'Etat.

Compte tenu de la conjoncture, le gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'an prochain : le produit intérieur brut devrait croître de 1,6% en 2012, contre une prévision de 2,5% établie en avril dernier. "Les perspectives se sont détériorées pour l'économie mondiale", a expliqué le ministre.

En revanche, la croissance devrait atteindre environ 1% cette année, contre seulement 0,75% initialement prévu, grâce à une progression solide des exportations. Attaqué sur les marchés de la dette publique, le pays a conclu l'an dernier avec le FMI et l'UE un plan d'aide international de 85 milliards d'euros en échange de nouvelles économies et de réformes structurelles.