Medvedev : l'économie russe est plus forte que celle de l'UE

Par latribune.fr  |   |  327  mots
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Le président russe, estimant qu'il fallait donner "plus de moyens à la propagande de l'économie russe", a donné le ton en expliquant que la santé économique de son pays était bien supérieure à celle de nombreux pays de l'Union européenne.

Le président russe Dmitri Medvedev a jugé samedi que l'économie de la Russie, malgré une forte inflation et une fuite incessante de capitaux, est "plus forte que celle d'un grand nombre de pays de l'Union européenne" confrontés à une grave crise de la dette. "Notre économie aujourd'hui est dans l'ensemble beaucoup plus homogène et plus forte que les économies de pays de l'Union européenne", a-t-il estimé, selon les agences russes.

"L'inflation en Russie est sous contrôle et baisse même, cette année elle sera d'environ 7%, son niveau le plus faible", a-t-il relevé, lors d'un déplacement au Bachkortostan (sud de l'Oural).

Il a ensuite jugé que la fuite de capitaux de Russie qui a atteint 64 milliards dollars cette année, n'était pas de la "faute" des autorités, alors que la plupart des analystes expliquent le mauvais climat d'investissement par le poids de la corruption, de la bureaucratie et de la fiscalité. "Ce n'est pas de notre faute, mais c'est une calamité dont il faut obligatoirement venir à bout", a-t-il dit.

A ce titre, le président russe a estimé, qu'avant tout, il était nécessaire de faire la publicité de la Russie. "Il faut faire des efforts. Je considère qu'il faut dépenser de l'énergie et de l'argent pour faire la propagande de l'économie russe, dans le bon sens du terme", a-t-il dit.

Dmitri Medvedev, président depuis 2008 et qui a décidé de laisser la présidence russe à son mentor Vladimir Poutine après la présidentielle de mars 2012, fait campagne en vue des législatives de décembre. Durant toute sa présidence, il s'est fait l'apôtre de la modernisation de l'économie russe, la jugeant minée par la corruption et sa dépendance vis-à-vis des matières premières. Ainsi, sur fond de chute des prix des hydrocarbures avec la crise mondiale, le PIB russe a reculé en 2009 de 8% environ.