Notation : qui est donc ce bon élève récompensé par un "triple A" ?

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  384  mots
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A l'heure où le triple A de la France est en péril, l'agence de notation Fitch Ratings a relevé mardi d'un cran la note d'un pays, lui conférant le prestigieux "AAA".

L'agence de notation Fitch Ratings a relevé mardi d'un cran la note de l' Australie , pour lui conférer son prestigieux "AAA" réservé aux emprunteurs les plus fiables de la planète, afin de refléter ses politiques économiques saines et son très faible niveau d'endettement.

La perspective de cette note, ainsi que d'autres notes associées, est "stable", ce qui implique que sa modification n'est pas envisagée par Fitch à court ou moyen terme, alors même que les agences de notation sont engagées dans un réexamen de leurs notes conférées aux émetteurs souverains.

Fitch était la dernière des trois grandes agences internationales à ne pas octroyer la note maximale à la dette du pays-continent.

L' Australie dispose de points forts, tels qu'une économie à forte valeur ajoutée, de solides institutions politiques et sociales ainsi qu'une grande souplesse dans la mise en oeuvre de ses politiques, a souligné Fitch.

Elle bénéficie notamment d'une faible dette publique et d'un objectif d'inflation crédible qui donnent aux autorités la flexibilité nécessaire pour mener des politiques budgétaires et monétaires à contre-cycle, qui lui permettent de faire face aux aléas de la conjoncture économique.

Fitch a notamment relevé que le taux d'endettement ne représentait que 26,3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010, contre un taux médian de 55,7% dans les autres pays notés "AAA" par l'agence.

Elle a ajouté que la croissance moyenne du pays était en moyenne de 2,8% entre 2005 et 2010, soit bien plus que les 1,4% enregistrés par les autres pays notés "AAA". Favorisé par le boom des cours des matières premières, le pays devrait connaître une croissance de l'ordre de 3,4% en moyenne au cours des années 2012-2013, a pronostiqué l'agence.

En revanche, Fitch a relevé une faiblesse relative du pays, avec une dette extérieure représentant 53,2% du PIB en 2010, ce qui le rend vulnérable à la conjoncture mondiale.

Pour renforcer son "AAA", l' Australie devra mener à bien sa politique d'assainissement budgétaire à moyen terme. La principale menace pesant sur cette note réside dans le système bancaire, qui pourrait rencontrer des difficultés en cas de dégradation de la qualité de ses actifs ou de difficultés d'accès aux marchés des capitaux.