La note du FESF sous surveillance négative, après les quinze pays de la zone euro

Par latribune.fr  |   |  460  mots
Copyright Reuters
L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé ce mardi avoir placé sous surveillance négative la note du Fonds européen, conséquence de sa décision de la veille. Fitch, de son côté, confirme le triple A de la France.

Jusqu'où ira l'agence de notation Standard & Poor's (SùP) ? Elle a annoncé ce mardi avoir placé sous surveillance négative la note du Fonds européen de stabilité financière (FESF). C'est une conséquence directe de sa décision de placer sous surveillance, lundi soir, les notes des principaux pays de la zone euro, France et Allemagne en tête.

Le FESF risque de voir sa note triple A rétrograder d'un ou deux crans.

S&P avait placé sous surveillance négative les notes qu'elle attribue à la dette à long terme de quinze pays de la zone euro, dont celles de l'Allemagne et de la France, les deux principaux contributeurs du FESF.

L'idée d'une éventuelle dégradation de la note de la France avait quelque peu fait son chemin ces dernières semaines, le sujet ayant agité notamment la primaire du parti socialiste et retrouvé un certain écho après l'envoi par erreur de S&P à une partie seulement de ses abonnés d'un message laissant à penser que cette note avait déjà été abaissée à la veille du week-end du 11 novembre.

La Tribune avait révélé, dans son édition du 29 novembre, que S&P allait placer l'Hexagone sous perspective négative "d'ici dix jours". François Fillon avait alors répondu : "La Tribune raconte n'importe quoi". Finalement, six jours seulement auront suffi...

"La France et l'Allemagne prennent note de la perspective de réexamen par Standard and Poor's de la notation de plusieurs Etats membres de la zone euro", a immédiatement réagi l'Elysée dans un communiqué. Les deux pays se disent "pleinement solidaires" et "confirment leur volonté de prendre toutes les décisions nécessaires" pour "assurer la stabilité de la zone euro".

Après notre article sur la possible dégradation de la note de la France par S&P, les Français ont exprimé leurs inquiétudes. Ils sont 54% à juger que la perte du "triple A" serait grave, selon un sondage réalisé les 2 et 3 décembre par Ipsos Logica Business consulting pour France Télévisions, Radio France et Le Monde, dont les résultats ont été publiés ce mardi.

Seule bonne nouvelle du jour : Fitch a confirmé en milieu d'après-midi la note AAA de la France.

Lire aussi...

LE DOSSIER COMPLET DE LA TRIBUNE  : Défendre le AAA français. A tout prix ?

Hollande, Noyer, Baroin, Juppé, Merkel... découvrez toutes les réactions à cette annonce

Les agences de notation sont dépassées par leur propre puissance

Fitch confirme le triple A de la France

15 pays européens placés sous surveillance négative

Bourde sur le triple A de la France : l'explication pas très claire de S&P