Manifestation à Moscou malgré des voeux conciliants de Poutine

Par latribune.fr  |   |  305  mots
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La police russe a interpellé samedi une soixantaine de personnes manifestant à Moscou contre le pouvoir quelques heures après un message de voeux de Nouvel An au ton relativement conciliant de Vladimir Poutine envers l'opposition.

Selon des journalistes de Reuters, les policiers ont cerné, puis détenu les manifestants qui, au nombre d'environ 200, scandaient "Poutine doit partir !" et "Libérez les détenus politiques !".

Les protestataires, rassemblés sur une grande place de la capitale par une température glaciale, arboraient pour beaucoup le ruban blanc devenu le symbole de l'opposition au pouvoir du Premier ministre.

Une manifestation similaire a eu lieu à Saint-Pétersbourg en présence d'une centaine de personnes. La police a procédé à une dizaine d'arrestations. A Nijny Novgorod, sur la Volga, quelque 200 personnes ont manifesté, selon la radio Echo de Moscou, en présence de Boris Nemtsov, l'un des détracteurs les plus virulents du Kremlin.

Depuis les élections législatives contestées du 4 décembre, marquées par des fraudes et des irrégularités, Vladimir Poutine est la cible de manifestations de rue d'une ampleur inédite pour réclamer son départ.

Le chef du gouvernement devrait remporter aisément l'élection présidentielle de mars qui lui permettra de retrouver son fauteuil du Kremlin qu'abandonnera l'actuel chef de l'Etat, son "protégé" Dmitri Medvedev.

"Naturellement, je voudrais souhaiter à tous ms compatriotes, quelles que soient leurs orientations politiques en faveur de la gauche, de la droite, des gouvernants et des gouvernés, je souhaiterais à chacun bonheur et prospérité", a déclaré Poutine dans ses voeux télévisés.

Il a toutefois fait une brève allusion aux tensions politiques qui sont, selon lui, "le coût inévitable de la démocratie" tout particulièrement en cette période électorale.

"A pareille époque, a-t-il dit, les responsables politiques cherchent toujours à manipuler les électeurs, tout le monde est un peu ébranlé et mécontent, mais c'est le coût inévitable de la démocratie. Il n'y a rien d'inhabituel en cela".