Iran : le risque de sanctions accrues fait plonger le rial

Par Aline Robert  |   |  213  mots
Copyright Reuters
La signature, le 31 décembre, par Barack Obama d'un projet de loi visant à durcir les sanctions contre l'Iran a déclenché de nombreuses réactions. A commencer par celle de l'Iran qui, dimanche, a débuté une semaine de tests de missiles de longue et moyenne portée non loin du détroit d'Ormuz.

"Nous regrettons le très mauvais signal adressé à la communauté internationale par les derniers essais de missiles annoncés par l'Iran", a déclaré le Quai d'Orsay, qui soutient une ligne dure sur ce dossier. Soit un embargo sur les 3,56 millions de barils de pétrole produits chaque jour par le pays. Ainsi que des sanctions à destination des institutions financières iraniennes.

Mais le projet est loin de faire l'unanimité. Sachant que la Russie et la Chine s'opposeront à des sanctions qui seraient décidées dans le cadre du Conseil de sécurité de l'Onu, la France tente de constituer un bloc de pays qui les adopterait indépendamment.

Un embargo sur le pétrole iranien divise même en France, où le PS prône des mesures de rétorsions politiques plutôt qu'économiques. Les États-Unis ont interrompu leurs achats de pétrole iranien en 1997, sans conséquences majeures sur le régime des Mollahs. En revanche, les populations subissent l'effondrement du rial, qui s'est déprécié de 10% en une semaine pour tomber à un plus-bas historique, à 16.800 contre 1 dollar.

Cela pénalise surtout les plus démunis du régime iranien. Alors que les proches du pouvoir, qui détiennent les principales entreprises, peuvent plus facilement avoir accès à des devises.