La Grèce s'apprête à donner sa réponse à la troïka ce lundi

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  571  mots
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Les chefs des trois partis de la coalition gouvernementale en Grèce se sont accordés sur une réduction des dépenses publiques de 1,5% du PIB en 2012 et vont donner une réponse à la proposition des créanciers internationaux du pays lundi à midi.

Les chefs des trois partis de la coalition gouvernementale en Grèce se sont accordés sur une réduction des dépenses publiques de 1,5% du PIB en 2012 et vont donner une réponse à la proposition des créanciers internationaux du pays lundi à midi (10h00 GMT).

"Les dirigeants politiques devraient donner une réponse de principe demain après midi (à l'Union européenne)", a déclaré à la presse Panos Beglitis, porte-parole du Parti socialiste grec (Pasok), dimanche. Ils discuteront ensuite du plan de la troïka (Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne) lors d'une réunion présidée par le Premier ministre Lucas Papademos. "Il y aura une réunion des dirigeants politiques présidée par Papademos demain après-midi", a dit Beglitis.

Le chef du gouvernement a indiqué pour sa part que les différents responsables de la coalition gouvernementale se sont mis d'accord sur une réduction des dépenses publiques d'un montant équivalent à 1,5% du PIB cette année. Cela comprend des mesures de réduction des salaires et des charges sociales afin de rendre l'économie grecque plus compétitive, a-t-il ajouté. Il a également confirmé la réunion des chefs des partis de la coalition lundi pour conclure les négociations sur le second plan d'aide de 130 milliards d'euros qui doit être mis en oeuvre d'ici la mi-mars pour éviter une faillite des comptes publics.Les créanciers de la Grèce avaient demandé une réduction des dépenses d'une valeur d'un pour cent du PIB, soit un peu plus de deux milliards d'euros, pour 2012.

Les négociations sur la restructuration de la dette grecque détenue par le secteur privé progressent "relativement bien", a déclaré de son côté le ministre français de l'Economie et des Finances, dimanche. "Je pense qu'on avance relativement bien sur la partie de l'implication du secteur privé qui doit être faite sur une base volontaire", a précisé François Baroin dans le cadre du "Grand Rendez-Vous" Europe 1-Le Parisien-i>Télé.

"Nous souhaitons ne pas nous éloigner du niveau auquel on doit faire bouger la dette grecque en 2020, c'est-à-dire autour de 120%", a expliqué le ministre français. Et "c'est parce qu'on ne s'éloigne pas de ces objectifs que les discussions sont difficiles", a-t-il souligné. "De toute façon, c'est au plus tard le 13 février", a poursuivi François Baroin. Le 13 février est la date-butoir posée par la zone euro pour le lancement de l'opération, qui doit ramener la dette grecque aux alentours de 120% du produit intérieur brut à l'horizon 2020 contre plus de 160% actuellement.

Le secteur privé devrait accepter une décote de l'ordre de 70% de ses obligations dans le cadre du programme d'échange de la dette grecque. Cette mesure permettra de faire baisser de 100 milliards d'euros l'endettement de la Grèce.

En échange d'un prêt d'au moins 130 milliards d'euros d'ici 2015, la troïka des créanciers institutionnels exige de nouvelles réformes structurelles et de nouvelles réformes d'austérité pour assainir ses comptes publics. La troïka réclame notamment un abaissement des salaires dans les entreprises et des retraites complémentaires, mesures qui rencontrent de nombreuses résistances syndicales et politiques.

En l'absence d'un accord, la Grèce est menacée d'un défaut de paiement dès le 20 mars, date à laquelle arrivent à échéance 14,5 milliards d'euros d'obligations.