L'Irlande décidera par référendum du pacte budgétaire européen

Par latribune.fr  |   |  247  mots
Le Premier ministre irlandais, Enda Kenny. Fin janvier, 25 des 27 dirigeants de l'UE se sont prononcés en faveur d'un nouveau pacte budgétaire européen qui obligerait chaque pays à inscrire dans ses lois une "règle d'or" d'équilibre budgétaire. Copyright Reuters
L'Irlande va organiser un référendum sur le nouveau pacte budgétaire européen, a annoncé mardi le Premier ministre Enda Kenny devant le Parlement, sans indiquer immédiatement la date du scrutin. Les Irlandais choisiront donc par la voie populaire d'inscrire ou non la "règle d'or" dans leur Constitution.

Le gouvernement irlandais s'en remet au peuple pour trancher sur l'épineuse question du pacte budgétaire européen. Après consultation de l'attorney général, personnalité chargée de conseiller le gouvernement sur les questions constitutionnelles, ce dernier "a décidé d'organiser un référendum sur le nouveau pacte budgétaire européen, au cours duquel il sera demandé au peuple irlandais d'autoriser la ratification de ce traité," a déclaré M. Kenny. L'attorney général a estimé que "ce traité étant un instrument spécifique en dehors de l'architecture du traité de l'Union européenne", un référendum "est nécessaire pour le ratifier".

Mais la vraie question concerne surtout l'inscription dans la Constitution de la fameuse "règle d'or". Fin janvier, 25 des 27 dirigeants de l'Union européenne se sont prononcés en faveur d'un nouveau pacte budgétaire européen qui obligerait chaque pays à inscrire dans ses lois une "règle d'or" d'équilibre budgétaire dont le non respect l'exposerait automatiquement à des sanctions. Le pacte s'appliquera aux 17 pays de la zone euro, ainsi qu'aux autres pays de l'Union européenne souhaitant y adhérer.

L'organisation de cette consultation en Irlande risque d'être suivie de près par ses partenaires européens, ce pays ayant dans le passé rejeté à deux reprises des traités européens (Nice en 2001 et Lisbonne en 2008), qui ont dû être soumis chacun une deuxième fois à référendum avant d'être approuvés.