Que les 65 % des Français qui songent à réduire leurs dépenses se rassurent : les chiffres de l'inflation dévoilés par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ce mardi n'indiquent pas d'accélération de la hausse des prix. Pas d'accélération certes, mais le niveau reste élevé.

L'inflation dans l'ensemble des pays de l'OCDE  en février et sur un an est stable à 2,8%. Une inflation tirée par les prix de l'énergie qui ont subi une hausse de 7,9% en un an, tandis que l'augmentation des prix de l'alimentaire a ralenti à 3,9% en un an en février alors qu'elle s'établissait à 4,3% en janvier. En France, l'inflation est stable en février à 2,3 %. Une hausse égale à celle notée en janvier et légèrement inférieure à celle enregistrée au dernier trimestre 2011. Au Royaume-Uni où l'inflation est une des préoccupations éconmiques majeures, la hausse des prix ralentit à 3,4%. Alors qu'en Italie, Allemagne, au Canada et au Japon l'inflation s'accélère : elle prend entre 0,1 et 0,2 point par rapport à l'inflation annuelle en janvier.

Flambée des prix de l'énergie

Indéniablement, les prix de l'énergie pèsent dans la balance. Dopés par l'augmentation des prix du baril, Ils subissent une forte hausse et affichent une inflation de 7,9% en un an en février pour l'ensemble des pays de l'OCDE, en accélération par rapport au mois de janvier où ce taux était de 7,4%. Et pas moins de 9,5% dans la zone euro. Les champions du monde en la matière sont les italiens qui ont subi une hausse des prix de l'énergie de près de 15,9%. Ils sont suivis de près par l'Estonie et la Belgique, qui affichent respectivement 13,2 et 12,8% de hausse. En France, si les prix de l'énergie ont augmenté dans une moindre mesure, ils ont tout de même largement contribué à la hausse des prix en prenant 8,1%. La Norvège en revanche, s'en sort à bon compte. Dans le pays producteur de pétrole, les prix de l'énergie ont enregistré une baisse de 9,1 % sur un an.