Pour Barack Obama, l'Europe aurait dû suivre l'exemple américain

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  334  mots
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Le président des États-Unis estime que les dirigeants européens, pour tenter de surmonter la crise, auraient mieux fait de suivre l'exemple américain et adopter un plan de relance de l'économie. Il a fait état de ces critiques jeudi soir lors d'une levée de fonds pour sa campagne en vue d'une réélection.

"L'Europe est toujours dans une situation difficile, en partie parce que (ses dirigeants) n'ont pas pris les mesures décisives que nous avons prises au tout début de cette récession", estime Barack Obama. Le président des Etats-Unis qui s'exprimait jeudi soir lors d'une levée de fonds à Seattle, a critiqué la gestion européenne de la crise financière pour mieux mettre en avant sa propre politique.

"Nous avons surmonté la crise"

A moins de six mois de l'élection présidentielle américaine, le candidat démocrate à sa réelection a reconnu que son écononomie souffrait encore de "vents contraires". Mais si "le prix du carburant pèse encore sur le budget de beaucoup de gens", et que "le marché immobilier est reste fragile dans le pays ", a-t-il ajouté, "la bonne nouvelle c'est que nous avons surmonté la crise". Le taux de chômage officiel du pays s'établit à 8,1%, en baisse de près de deux points depuis le plus fort de la crise, mais encore loin de son niveau de début 2008 (5%).

Des taux bas et un plan de relance

Si le président américain n'a pas précisé quels exemples américains les pays européens auraient été avisés de suivre. Toutefois, il pourrait s'agir par exemple des stress tests sur les banques, et surtout de la réponse musclée de la Réserve fédérale qui a  réduit ses principaux taux directeurs afin de soutenir l'économie.  Peu après sa prise de fonctions en janvier 2009, Barack Obama avait promulgué un plan de relance de près de 800 milliards de dollars. Ce dernier a subit le feu des critiques des adversaires républicains qui y voyaient un gaspillage notamment à l'été 2011, juste avant la perte du "triple A" anciennement attribué par les Etats-Unis par l'agence Standard & Poor's. Pour les démocrates permis de sauver quelque quatre millions d'emplois et empêché une réédition de la dépression des années 1930.