Etats-Unis : Mitt Romney seul candidat républicain en lice, les hostilités s'intensifient

Par latribune.fr  |   |  469  mots
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Le candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de novembre Ron Paul a annoncé lundi son retrait de la campagne des primaires de son parti. Mitt Romney, large favori, devient donc le seul républicain en lice face à Barack Obama. La campagne franchit une nouvelle étape, les coups s'intensifient.

Normalement, le nom du candidat officiel qui part au charbon affronter le président sortant est connu en août. Mais Mitt Romney a de la chance : tous ses concurrents, pourtant nombreux sur la ligne de départ, se sont retirés avant l'arrivée, le laissant seul en lice. Voilà donc le mormon milliardaire assuré de défier Barack Obama en novembre, même si les Républicains ne désigneront officiellement leur candidat qu'en août, lors de la convention nationale de Tempa, en Floride. Néanmoins, le retrait de Ron Paul pourrait avantager Mitt Romney, qui gagne quelques mois pour affiner sa stature présidentielle, ses propositions, installer le duel et intensifier sa campagne. 

Conséquence : le candidat Romney ne va plus perdre du temps -et de l'argent- à faire campagne pour les primaires.  "Nous ne dépenserons plus de fonds de campagne dans des primaires dans des Etats qui n'ont pas encore voté", a-t-il écrit dans un communiqué. Il a toutefois assuré qu'il allait continuer à "prendre des positions, à gagner des délégués et à délivrer un message fort à la convention nationale du parti républicain selon lequel la liberté est la marche à suivre pour l'avenir".

Ron Paul n'avait plus assez d'argent pour les primaires

Ron Paul, lui, espère encore faire sentir son influence et ses idées -très droitières-. Mais le candidat s'est simplement rendu à l'évidence, en reconnaissant que son équipe ne disposait plus des fonds nécessaires pour continuer la bataille des primaires. "Continuer à faire cela avec un quelconque espoir de succès nécessiterait beaucoup de dizaines de millions de dollars que nous n'avons tout simplement pas", a-t-il dit. Le conservateur libertaire, farouche partisan de l'isolationnisme américain, avait suscité un fort engouement parmi les jeunes électeurs, mais qui ne s'était pas traduit par un succès électoral décisif au cours des primaires. Le représentant du Texas (sud) n'a en effet remporté aucun Etat.

Le duel Obama-Romney s'intensifie

Le retrait du dernier candidat républicain ne change pourtant pas profondément la dynamique de la campagne. Depuis le 10 avril et le retrait du challenger Rick Santorum, Mitt Romney était déjà assuré de remporter l'investiture de son parti. L'équipe de Barack Obama avait donc dès ce moment-là anticipé sa victoire et intensifié les attaques contre Mitt Romney "l'ultra-conservateur milliardaire". Ainsi, le président des Etats-Unis a souligné lundi le "contraste" entre son adversaire et lui-même sur la question du droit des homosexuels à se marier, qu'il a officiellement soutenu pour la première fois la semaine dernière. "Cela va être un important contraste dans la campagne", a affirmé Barack Obama dans un entretien accordé à l'émission "The View" sur la chaîne ABC, un programme ciblant un public plutôt féminin.