Croissance et austérité sont conciliables, selon le directeur général adjoint du FMI

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  288  mots
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Pour le numéro 3 du Fonds monétaire international (FMI), l'Europe peut conjuguer croissance et austérité. Et les possibilités pour encourager la croissance sont multiples.

Le numéro trois du Fonds monétaire international (FMI), le Chinois Zhu Min, s'est dit jeudi convaincu que l'Europe pouvait conjuguer "croissance et austérité". "Tout le monde parle de l'austérité contre la croissance. Je ne pense pas que ce soit un choix entre l'un ou l'autre", a déclaré Zhu Min lors d'une conférence à Washington. "Nous avons besoin d'avoir les deux, nous devons avoir les deux, et nous pouvons avoir les deux", a-t-il estimé. D'un côté, "les politiques pour la demande: dans tout pays qui a la place pour le faire, stimulons la demande, puisque la loi d'Okun fonctionne toujours. La demande est le moteur de l'emploi", a expliqué le directeur général adjoint du FMI. La loi d'Okun, du nom d'un économiste américain keynésien, décrit la relation entre activité économique et emploi.

Beaucoup de possibilités pour encourager la croissance

"Mais dans le même temps, il y a beaucoup de politiques pour l'offre que l'on peut mener. Nous venons d'achever une étude sur la manière d'encourager la croissance en Europe. Et elle conclut qu'il y a beaucoup de choses que l'on peut faire", a relevé le numéro 3 du FMI. Il a cité "la réforme du marché du travail", celle des retraites, "les mesures de dérégulation". Selon lui, "si on se penche très attentivement sur les réformes structurelles, notre estimation est que nous pourrions réduire de moitié l'écart" entre le produit intérieur brut et le PIB potentiel. "Ce que cela signifie, c'est qu'en Europe, on pourrait accroître de 4,5% le PIB sur les cinq prochaines années" par rapport à la projection sans ces réformes structurelles, a-t-il expliqué.