La facture énergétique plombe la balance commerciale japonaise

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  246  mots
Copyright Reuters
Malgré une hausse des exportations, les comptes du commerce extérieur japonais restent dans le rouge en mai. Plus d'un an après la catastrophe de Fukushima, l'archipel dépend toujours fortement de ses partenaires en matière d'énergie. Le volume de ses importations a grimpé de 9,3% sur un an. La crise européenne pèse également sur son commerce extérieur.

Le Japon accuse un déficit commercial de 907,3 milliards de yens (9,07 milliards d'euros) en mai. Depuis sept mois, les comptes du commerce extérieur du pays n'a enregistré de bénéfices qu'au mois de février. Ce nouveau chiffre s'inscrit largement en dessous des prévisions: les économistes interrogés par Reuters avaient en effet prévu un déficit de 561,1 milliards de yens. Il est même pire que le niveau précédent le séisme et le tsunami de mars 2011.

En mai, les importations ont grimpé de 9,3% sur un an, à 6.142 milliards de yens (61,5 milliards d'euros). Après la catastrophe de Fukushima, le pays est fortement dépendant de ses partenaires commerciaux pour l'énergie, puisque ses réacteurs nucléaires étaient tous à l'arrêt. Deux d'entre eux ont été relancé en juin. Il souffre notamment du prix élevé du pétrole, et augmenté le volume de ses achats en gaz.

Aussi la hausse des exportations, soutenue par une demande solide en provenance des Etats-Unis ne parvient pas à limiter la casse. Elles ont bondi de 10% en mai par rapport au même mois de l'an dernier, alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 9,3% après celle de 7,9% enregistrée en avril. Le secteur automobile a notamment bénéficié d'une hausse des exportations. Mais le renchérissement du yen, causé en partie par la crise de la dette en Europe, réduit la compétitivité des produits nippons à l'étranger.