La croissance chinoise s'essouffle

Par latribune.fr (Source Reuters)  |   |  346  mots
Wen Jiabao, premier ministre chinois Copyright Reuters
Le taux de croissance du PIB chinois au deuxième trimestre s'est, pour le sixième trimestre d'affilée, inscrit en recul à 7,6%.

L'économie chinoise ne cesse de ralentir. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Chine est tombée à 7,6% au deuxième trimestre, son plus bas niveau depuis la crise financière mondiale il y a plus de trois ans, selon les chiffres dévoilés ce vendredi par Pékin. Pour la première moitié de l'année, la croissance de la deuxième économie mondiale s'est élevée à 7,8%, a précisé le Bureau national des Statistiques (BNS). Au premier trimestre, la croissance avait été de 8,1%.

Sixième trimestre de baisse

Malgré un taux de croissance du PIB relativement élevé, l'économie chinoise va mal. Le chiffre de la croissance pour le deuxième trimestre, conforme à la prévision des analystes, est le plus faible depuis les 6,6% enregistrés au 1er trimestre 2009, lorsque les pays occidentaux étaient frappés de plein fouet par la crise économique et financière. C'est le sixième trimestre d'affilée de ralentissement pour l'économie chinoise. Une baisse de régime fortement ressentie, d'après Ren Xianfang, économiste chez IHS Global Insight basée à Pékin qui souligne "l'incapacité de la Chine à absorber une croissance moins forte".  Elle relève notamment "la spirale descendante des prix à la production, les inventaires grandissants du secteur manufacturier, les bénéfices qui plongent, les faillites et les réductions de salaires" qui se multiplient.

Intervention de la banque centrale

Le Premier ministre Wen Jiabao a tiré la sonnette d'alarme cette semaine en décrétant que "stabiliser la croissance" était "la tâche la plus urgente" pour son pays. Afin de soutenir l'activité, la banque centrale a baissé par deux fois les taux d'intérêt directeurs, début juin et début juillet. Ces taux n'avaient pas été revus à la baisse depuis décembre 2008, en pleine crise financière mondiale. La banque centrale a d'autre part réduit les réserves obligatoires des banques à trois reprises, entre décembre et mai, pour leur permettre de prêter davantage.
 

Retrouvez l'analyse de la Tribune : "Jusqu'où la croissance chinoise peut-elle ralentir ?"