Malgré les recommandations du FMI, la Chine veut plus d'investissement

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  209  mots
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Face au ralentissement de sa croissance, le gouvernement chinois souhaite renforcer le rôle de l'investissement privé dans les entreprises industrielles contrôlées par l'Etat. Des remèdes qui vont à contre-courant des recommandations du Fonds monétaire international (FMI), qui préconise plus de consommation dans un pays où l'investissement représente près de 50% du PIB.

Dans un communiqué publié lundi, la Chine a exhorté les reponsables industriels à orienter en priorité les investissements privés vers les secteurs clés, notamment les chemins de fer, l'administration municipale, l'énergie, les télécoms, la finance, la santé et l'éducation. "Etant donné les pressions à la baisse exercées sur l'économie intérieure, (il est nécessaire) d'adopter au moment opportun des mesures efficaces", a précisé le Conseil d'Etat. Des mesures destinées à relancer l'économie chinoise, dont le PIB s'est contracté à 7,6% au deuxième trimestre, soit bien loin des insolents pics à 10% des années 2009-2010. Par ailleurs, il s'agit du sixième trimestre consécutif de décélération de la croissance chinoise, qui voit sa demande extérieure chuter avec la baisse de ses exportations vers l'Europe et les Etats-Unis.

Désaccord avec le FMI

Pourtant, pour le Fonds monétaire international, la solution au ralentissement économique chinois se trouve dans la consommation. "Le rééquilibrage interne est maintenant une priorité. La part de l'investissement dans l'économie chinoise est exagérément élevée, à près de 50% du PIB, ce qui crée de larges excédents de capacités dans l'économie", souligne un rapport de l'institut monétaire.