Paris veut faire pression sur Moscou pour étrangler financièrement Damas

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  305  mots
Copyright Reuters
Le chef de la diplomatie française envisage de mener des discussions avec la Russie pour étrangler financièrement le régime du président syrien Bachar al-Assad. "Songez que la guerre lui coûte à peu près un milliard d'euros par mois, il a de moins en moins de réserves", a indiqué Laurent Fabius à l'antenne de RTL. "On a compté qu'il n'en avait que pour quelques mois, sauf appui de la Russie et de l'Iran", a-t-il ajouté.

La France estime que des discussions doivent être menées avec la Russie pour étrangler financièrement le régime syrien de Bachar al-Assad, a dit lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. "On essaie de le serrer au cou, si je puis dire, par tous les canaux possibles. En particulier, il y a un canal qui paraît parallèle mais qui n'est pas du tout parallèle, c'est le canal financier", a souligné le ministre à la radio RTL.

"Songez que la guerre lui coûte à peu près un milliard d'euros par mois, il a de moins en moins de réserves. On a compté qu'il n'en avait que pour quelques mois, sauf appui de la Russie et de l'Iran. C'est la raison pour laquelle il y a aussi des discussions qui doivent être menées, au moins avec la Russie", a précisé Laurent Fabius. Jusqu'à présent, la Russie et la Chine se sont opposées à l'ONU à toute mesure coercitive à l'égard du régime syrien, notamment dans le domaine des sanctions.

En dénonçant à nouveau un régime "inhumain" dirigé par "un massacreur", le responsable français a réaffirmé que la France n'entendait pas agir militairement en Syrie en dehors d'un cadre international, que ce soit celui de l'ONU ou de l'Otan. Il a aussi une nouvelle fois écarté une éventuelle livraison d'armes à la rébellion, la France étant liée par un embargo sur les armes décrété par l'Union européenne. "Il y a des pays qui apportent des armes au régime, la Russie, l'Iran. Il y a des pays qui apportent des armes à l'opposition, essentiellement des pays arabes", a-t-il rappelé, précisant que la France de son côté se limitait à fournir à cette dernière des équipements non létaux.