Présidentielle américaine : les derniers soutiens se déclarent

Par Marina Torre  |   |  728  mots
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Derniers déploiements de force avant le moment crucial de l'élection présidentielle américaine mardi 6 novembre. Alors que les sondages donnent toujours Mitt Romney et Barack Obama au coude à coude, avec un léger avantage pour l'actuel chef de l'Etat, les derniers soutiens se déclarent avec plus ou moins d'enthousiasme pour l'un ou l'autre des candidats.

J-1 avant le scrutin présidentiel. Barack Obama garde une légère avance sur son rival Mitt Romney dans les sondages. Il s?assurerait pour l?heure davantage de voix de grands électeurs que le candidat républicain selon le site Real Clear Politics qui réalise des moyennes d?après les derniers sondages réalisés. Surtout, dans neuf ?swing states? sur onze, le président-candidat semble pouvoir compter sur une légère avance. C?est notamment le cas dans l?Ohio, où il devance son rival avec 49,4% d?intentions de vote contre 46,5. Cependant, un autre Etat décisif, la Floride, qui compte 29 grands électeurs se prononcerait davantage pour Mitt Romney. Dans ce contexte, et peu après le passage de l?ouragan Sandy qui a causé la mort de X personnes et entraîné de nombreuses destructions, les derniers soutiens des candidats se déclarent, notamment dans la presse. Le point.

? Pour Barack Obama

FT: ?Le choix le plus sage?

A quelques heures du scrutiny presidential, deux publications de tendance libérale affichent leur soutien à Barack Obama. Dans son numéro publié ce lundi, le britannique Financial Times publie un éditorial non signé dans lequel il soutien clairement le candidat démocrate. ?Mr Obama, dans le cadre d?une présidence définie par la crise économique, semble le meilleur choix?, est-il écrit. Certes, le quotidien regrette la ?pauvreté des ambitions? affichées par les deux camps pendant la campagne. Certes, il reproche également au président de s?être montré ?distant?, échouant à ?exercer son rôle de chef?, notamment à propos de la dette américaine. Mais le Financial Times salue certaines de ses mesures notamment la loi ?Dodd-Frank visant à réformer le système financier, jugée ?réforme la plus radicale de Wall Street depuis les années 1930?. Surtout, pour le FT, l?épisode Sandy l?a démontré, en période de crise et plutôt qu?à un Romney adepte des ?contorsions?, c?est sur Obama qu?il faut compter.

La source: Financial Times

The Economist : Lequel ? ?Le diable?

Autre média britannique libéral, également lu aux Etats-Unis, à prendre parti pour Barack Obama, The Economist, titrait ?lequel ?? en couverture cette semaine. Et répondait? Obama. Mais pas sans réticences. Le magazine rappelle que, quatre ans plus tôt, il avait également soutenu le candidat démocrate, mais cette fois avec enthousiasme. Dans le cas présent, il semble davantage d?un choix par défaut. ?Mr Romney a un programme économique qui ne fonctionne que si vous ne croyez pas à presque tout ce qu?il dit. Ce n?est pas un argument de vente convaincant pour un chef de l?exécutif?, est-il écrit. Et de conclure : ?Mr. Obama a évité le désastre à l?économie?, et s?en est bien tiré en politique étrangère, aussi ?ce journal s?accrochera au diable qu?il connaît, et le réélira?.

La source: The Economist

Michael Bloomberg, le maire de New York

A la fin de la semaine dernière, le maire de New York, ancien Démocrate devenu Républicain puis indépendant se prononçait en faveur du président-candidat. Un choix qu?il a justifié, juste après l?ouragan Sandy, par la capacité de Barack Obama à mieux gérer le changement climatique.

Pour aller plus loin: Sandy pousse le maire de New York à voter Obama

? Pour Mitt Romney

Une transfuge démocrate

Une ancienne conseillère de Hillary Clinton a annoncé samedi qu?il voterait en faveur du candidat Répulicain. Gigi Georges, travaillait avec l?actuelle secrétaire d?Etat lorsque celle-ci était sénatrice.

Deux médias qui changent de camp

Du côté de la presse,Mitt Romney a fait basculer le New York Daily News dasn son camp. Le tabloid d'habitude plutôt pro-démocrate a publié dimanche un éditorial en sa faveur. Le quotidien reproche au candidat Démocrate d'avoir appauvri les classes moyennes.

La source: Le New York Daily News

Le candidat républicain peut égament se targuer d?avoir rallié à sa cause un journal influent de l?Iowa, le Des Moines Register, qui avait soutenu Barack Obama en 2008.

Un chèque de Sarah Palin

De son côté, l?ancienne prétendante à la vice-présidence, Sarah Palin, a signé un chèque de 5.000 dollars pour le candidat républicain.