Pour Barack Obama les riches doivent payer plus d'impôts

Par latribune.fr  |   |  334  mots
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Pour renflouer la dette des Etats-Unis, Barack Obama veut convaincre le Congrès d'augmenter l'imposition des américains aisés.

Pour sa première allocution officielle depuis sa réélection mardi 6 novembre, Barack Obama, le vent en poupe, a décidé de taper du poing :
« Il faut arriver à combiner les coupes budgétaires avec des revenus et cela veut dire demander aux Américains les plus aisés (avec des revenus annuels au dessus de 250 000 dollars soit 2% de la population) de payer un petit peu plus d'impôts. »
Obama a demandé au Congrès d'étendre pour 98% des américains les exemptions fiscales mises en place par l'administration Bush et qu'il a prolongées en 2010. Les hommes de loi du Capitole vont également devoir s'attaquer au dilemme cornélien du relèvement du plafond de la dette américaine et également à la baisse des dépenses budgétaires.
D'après un rapport émis par les économistes du Congressional Budget Office (CBO), une augmentation des impôts couplée avec une baisse des dépenses publiques, pourrait provoquer une forte hausse du chômage qui grimperait à 9,1% d'ici la fin de l'année 2013. En revanche précise le CBO si les augmentations d'impôts et les coupes budgétaires ne sont pas mises en place, l'économie pourrait progresser de 1,7%.
Les républicains, majoritaires dans la chambre des représentants et en minorité au Sénat, ne veulent pas entendre parler d'augmentation des impôts pour les plus riches. « Une plus forte imposition va ralentir la création des emplois », affirme le président républicain de la Chambre, John Boehner. Clash en perspective ? En 2011 déjà, les négociations autour du relèvement de la dette avait donné lieu à de féroces batailles entre républicains et démocrates et les Etats-Unis avaient frôlé la cessation de paiements. Conscients des risques encourus, les deux partis ne veulent pas d'un bis-repetita. En état de choc après la défaite aux élections de Mitt Romney, le GOP sera sans doute plus enclin cette fois ci à faire des compromis. (Source : CNN et The New York Times)