Le Trésor n'a pas pu contrôler les salaires excessifs dans les entreprises sauvées par le TARP

Par latribune.fr  |   |  236  mots
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Le rapport émis par le Sigtarp l'agence chargée de détecter d'éventuels abus liés au vaste plan de sauvetage de l'économie américaine baptisé TARP, souligne qu'en 2012 le ministère du Trésor américain a autorisé le versement de "salaires excessifs"aux dirigeants des entreprises renflouées par l'Etat et les contribuables américains.

Le Trésor américain n'a-t-il donc aucun pouvoir ? D'après un rapport du Sigtarp, 68 des 69 dirigeants à Ally Financial, General Motors et American International Group ont reçu des bonus d'un million de dollars ou plus avec l'aval du ministère du Trésor en 2012. Et 16 dirigeants de ces trois entreprises ont gagné pour un total de plus de 100 millions de dollars. "En 2012, ces trois compagnies du TARP sont arrivées à convaincre le Trésor d'assouplir ses restrictions en approuvant les bonus, les hauts salaires et les augmentations de salaires. Le Trésor ne peut travailler dans le meilleur intérêt des contribuables s'il continue d'accepter les rémunérations proposées par des compagnies qui ont toujours repoussé les limites au moment de récompenser leurs dirigeants", souligne le rapport du Sigtarp. Le Trésor aurait accepté toutes les augmentations de salaires demandées par AIG, ALY et General Motors l'an passé.
"Le Trésor doit garantir aux contribuables une totale transparence sur ses décisions d'attribuer des rémunérations de plusieurs millions de dollars aux dirigeants de compagnies bloquées depuis quatre ans dans le programme TARP", a affirmé l'audit
En décembre dernier, l'Etat a mis fin à sa participation dans l'assureur AIG, qui avait été nationalisé en 2008 pour éviter sa faillite. L'Etat va également revendre les actions qu'il détient encore de General Motors. (Source : AFP et The New York Times)