Barack Obama veut faire appel aux immigrés pour stimuler la création d'entreprise

Par Marina Torre  |   |  474  mots
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Le président des Etats-Unis soutient des arguments défendus par les tenants d'un "Start-up Visa" susceptible d'attirer une matière grise étrangère qui dynamiserait l'économie avec la création de start-up. Une proposition de loi en ce sens vient d'être déposé au Sénat américain.

Les Canadiens l?ont créé, les Américains l?envisagent? Outre-Atlantique, le ?start-up visa? a le vent en poupe. Le principe? Autoriser davantage d?étrangers à s?installer dans le pays pour y monter des jeunes entreprises innovantes. Afin d?attirer des cerveaux du monde entier, des sénateurs démocrates et républicains américains ont déposé mercredi une proposition de loi à cette fin. Projet visiblement soutenu par le président des Etats-Unis qui, à Las Vegas, prononçait la veille un discours sur son projet de réforme de l?immigration.

?Après tout, les immigrés ont contribué à créer des entreprises comme Google et Yahoo!?

?Après tout, les immigrés ont contribué à créer des entreprises comme Google et Yahoo!? a ainsi argué Barack Obama. Des géants de la Silicon Valley et d?autres grandes entreprises avaient d?ailleurs adressé une lettre à la Maison-Blanche en septembre 2012 pour plaider la cause d?une loi favorisant l?immigration. Parmi les signataires: Apple, Dell, Hewlett-Packard, IBM, Intel, Microsoft, ArcelorMittal mais aussi des organisations comme la Chambre de Commerce américaine. Une initiative à laquelle l?administration Obama avait dans un premier temps opposé une fin de non recevoir, préférant intégrer cette mesure à la grande réforme sur l?immigration prévue pour la fin de l?année.

"Une start-up sur quatre fondée par des immigrés"

Sur le fond, Barack Obama a repris mardi les arguments des défenseurs du ?start-up act?, série de lois favorable aux jeunes pousses comprenant un visa spécial. Il a affirmé par exemple, que lors des années précédentes ?une startup sur quatre dans les nouvelles technologies a été fondée par des immigré aux Etats-Unis? et que ces entreprises généraient des emplois. Un raisonnement détaillé par Steve Case, co-fondateur d?AOL, dans un entretien donné au magasine du cabinet McKinsey. L?homme d?affaires, désormais à la tête du fonds d?investissement Revolution, y clame que l?Etat doit davantage se concentrer sur les entreprise qui connaissent une forte croissance ?parce que c?est de là que vient la croissance des emplois?.

Ode à l'esprit d'entreprise

Revenant sur l?histoire américaine, il affirme que ?l?ingrédient secret? qui a fait des Etats-Unis la première puissance économique de la planète, c?est l?esprit d?entreprise. ?Les autres nations qui tentent de faire la même chose [le] reconnaissent?, ajoutait-il. Ces affirmations font écho aux revendications de certains entrepreneurs français, qui à travers le mouvement des Pigeons notamment ont agité l?argument de la création d?emploi pour réclamer la suppression d?un mesure de la loi de Finances qu?ils considéraient comme nuisible. Mais, pour l?heure, aucun ne réclame encore de ?Startup Act? à la française.