Sans surprise, la Fed maintient sa politique de soutien massif à la reprise économique

Par latribune.fr  |   |  438  mots
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Malgré des inquiétudes au sein du Comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale américaine maintient sans surprise sa politique de soutien exceptionnel à la reprise économique.

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé mercredi qu'elle maintenait sa politique de soutien exceptionnel à la reprise économique du pays, à l'heure où la situation en Europe suscite de nouvelles craintes avec la crise bancaire chypriote.

Du mieux mais toujours des risques

Les données disponibles laissent penser à "un retour à une croissance économique modérée après la pause observée à la fin de l'année dernière", indique le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) dans un communiqué publié à l'issue de deux jours de réunion à Washington. Néanmoins, ajoute le texte, "le Comité continue de voir des risques de dégradation des perspectives économiques". Si le marché de l'emploi s'améliore, le chômage (7,7% en février, selon le taux officiel) reste "élevé", ajoute le FOMC, notant également la poursuite du redressement du marché du logement, mais aussi la cure de rigueur que le pays s'administre et le fait que l'inflation reste plutôt faible. 

Le FOMC a également répété son engagement à maintenir le taux directeur de la Réserve fédérale dans la fourchette de 0 à 0,25% qui lui est assignée depuis décembre 2008, "au moins tant que le taux de chômage restera au-dessus de 6,5%", si cela ne remet pas en cause son objectif d'inflation à moyen terme (2,0% sur un an).

Une décision attendue mais contestée au sein du FOMC

Comme attendu, la Fed, qui a pour mission d'assurer le plein-emploi et la stabilité des prix, a confirmé la poursuite de ses injections de liquidités dans le circuit financier, au rythme de 85 milliards de dollars nets par mois, jusqu'à nouvel ordre. Toutes ces mesures ont pour but de maintenir une pression maximale sur l'ensemble des taux d'intérêt, du plus court au plus long terme, afin de favoriser l'investissement, la consommation et le marché du logement et, en fin de compte, de hâter la reprise du marché de l'emploi. 

Comme lors de sa réunion précédente du Comité, en janvier, un membre du FOMC, Esther George, à la tête de la Fed de Kansas City (Centre des Etats-Unis) a voté contre les décisions prises par ses pairs, disant redouter que la poursuite de "la politique ultra-accommodante actuelle augmente les risques de déséquilibres économiques et financiers futurs, et puisse entraîner avec le temps une hausse des attentes d'inflation", indique la Réserve fédérale.

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