Espionnage électronique : Pékin demande des comptes à Washington

Par latribune.fr  |   |  288  mots
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Les autorités chinoises haussent le ton face à l'administration Obama. Elles exigent que les Etats-Unis s'expliquent sur l'espionnage électronique pratiqué par ses services de sécurité et révélé début juin par Edward Snowden, toujours réfugié à Hong Kong.

Le gouvernement chinois sort de son silence. Plus d'une semaine après les révélations de la surveillance électronique opérée par les services de sécurité américains via le système PRISM, Pékin s'est exprimé ce lundi sur cette affaire. Avec une ligne plutôt ferme.

" Les Etats-Unis doivent prêter attention aux inquiétudes"

"Nous pensons que les Etats-Unis doivent prêter attention aux inquiétudes et aux demandes de la communauté internationale et lui apporter les explications nécessaires", a déclaré Huan Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors de son point de presse quotidien, comme le rapporte Reuters.

Celle-ci a par ailleurs démenti le rôle d'espion imputé à Edward Snowden, le jeune ingénieur qui a fait fuiter ces informations, réfugié à Hong Kong. L'ancien vice-président américain Dick Cheney avait fait part de ses "inquiétudes" à propos de possibles transmissions d'informations cruciales à la Chine par l'ancien agent de la CIA.

Le sort de Snowden en suspens

L'éventuelle extradition de ce dernier reste encore en suspens. En Chine, plusieurs journaux officiels ont pris sa défense. Le Global Times estimait ainsi qu'une extradition reviendrait à une "trahison". Même son de cloche pour le journal en anglais du groupe du Quotidien du Peuple, organe officiel du Parti communiste chinois, qui évoque de son côté "une déception des attentes dans le monde entier" en cas d'expulsion du "lanceur d'alerte" vers les Etats-Unis. Selon un sondage publié dimanche, plus de la moitié des Hongkongais sont hostiles à une extradition d'Edward Snowden. Pendant ce temps, outre-Atlantique, la question de son possible jugement pour avoir rendu publiques ces informations confidentielles continue d'alimenter le débat.