L'accueil (chaleureux) d'Edward Snowden en Russie "déçoit" Barack Obama

Par latribune.fr  |   |  336  mots
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Le président américain s'est dit "déçu" de l'asile dont bénéficie Edward Snowden en Russie. Il a décidé d'annuler une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine. Pendant ce temps, dans son nouveau pays d'accueil, une collecte de fonds est organisée pour l'ancien consultant à l'origine des révélations controversées sur le système de surveillance américain.

 En Russie au moins, Edward Snowden peut compter sur des soutiens. L'ex-informaticien qui a dévoilé des informations confidentielles sur la principale agence américaine de renseignement, la NSA, accueilli sur le sol russe depuis une semaine bénéficie même d'une collecte de fonds. Russlan Gattarov, sénateur russe membre d'une commission sur le respect des données privées, a ouvert un compte bancaire à cette fin, comme l'indique le journal Izvestia.

Des citoyens russes inquiets

 L'élu dit avoir reçu des messages "de concitoyens et de blogueurs" qui s'inquiétaient pour l'ancien consultant à l'origine du scandale Prism et demandaient s'il disposait de quoi se loger et se vêtir. Le sénateur a également annoncé le lancement un site internet, helpsnowden.ru, destiné aux Russes qui souhaiteraient porter secours au fugitif américain. Il lui a surtout proposé de travailler avec ses services.

En matière d'emploi, les sollicitations se multiplient pour Edward Snowden, qui bénéficie d'un droit d'asile provisoire d'un an. Pavel Durov, le patron du réseau social local, Vkontakte, lui a ainsi proposé de rejoindre son entreprise pour travailler sur la protection des données personnelles.

Obama évoque une "mentalité de la Guerre Froide"

Ces propositions risquent d'accroître un peu plus le mécontentement de Washington. Barack Obama a indiqué mardi lors d'une interview être "déçu" de l'accueil d'Edward Snowden sur le territoire russe, même si aucune convention d'extradition n'existe entre les deux pays. "D'une certaine manière cela reflète des défis sous-jacents que nous avons eus avec la Russie dernièrement", a commenté le chef de l'Etat américain lors d'une émission sur la chaîne NBC. "Il y a eu des moments où ils sont revenus à la (...) mentalité de la Guerre Froide, a-t-il ajouté précisant cependant qu'il se rendrait bien au G20 de Saint-Pétersbourg en septembre. Le président américain a toutefois annulé une rencontre avec Vladimir Poutine ce mercredi. 


(Article créé le 07/07/2013 à 12h10, mis à jour à 15h28)