Standard & Poor's : les Pays-Bas pleurent leur Triple A... Chypre sourit

Par latribune.fr  |   |  308  mots
L'agence Standard & Poor's a abaissé d'un cran la note des Pays-Bas et relevé celle de Chypre.
L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé la note des Pays-Bas qui perdent donc leur triple A. En revanche, celle de Chypre a été relevée, avec une perspective stable.

Un pays du nord blâmé, un pays du sud encouragé... L'agence Standard & Poor's renverse un peu la carte économique de l'Europe ce vendredi. Elle a privé les Pays-Bas de leur AAA ce vendredi et avancé la note de Chypre d'un cran.

Craintes sur la croissance des Pays-Bas

La note souveraine des Pays-Bas a été abaissée d'un cran à AA+. Les perspectives de croissance de la cinquième puissance économique de la zone euro sont moins favorables que prévu selon S&P.

"Le taux de croissance tendanciel du PIB réel par habitant reste décidément inférieur à ceux de pays au développement économique élevé comparable", explique l'agence. 

Le dernier trio des Triple A

Le pays est toujours noté triple A par Fitch et Moody's. Désormais seuls trois pays de la zone euro obtiennent encore la note suprême auprès des trois principales agences de notation: l'Allemagne, le Luxembourg et la Finlande.

La note de Chypre relevée

Par ailleurs, Chypre voit à l'inverse sa note relevée d'un cran. Elle passe à "B-", avec perspective stable contre  "CCC+". Cela signifie que sa capacité de remboursement est moins précaire que par le passé. L'agence estime que:

"les risques de réalisation qui persistent alors qu'approche l'échéance du plan triennal de la Commission européenne, du Fond monétaire international et de la Banque centrale européenne sont contrebalancés par le potentiel de redressement que nous voyons se dessiner dans l'économie chypriote".

"Nous pensons que le gouvernement chypriote --qui a passé avec succès les deux premiers contrôles de la Troïka-- continuera à respecter scrupuleusement le programme de recommandations décidé avec la Troïka", a indiqué l'agence, soulignant que ce programme "a amélioré le profil de la dette du pays, couvrant ses besoins d'emprunt (...) jusqu'en mars 2016".