Mort d'Ariel Sharon, l'ancien chef de guerre devenu Premier ministre d'Israël

Par latribune.fr  |   |  388  mots
Ariel Sharon, ancien Premier ministre israélien est décédé à l'âge de 85 ans à Tel Aviv.
L'ancien Premier ministre israélien est mort ce samedi après huit ans dans le coma, a annoncé la radio militaire.

Ariel Sharon est mort. Après une huit ans de coma, l'ancien homme politique israélien s'est éteint ce 11 janvier à Tel Aviv. Il était âgé de 85 ans. 

Né sous le nom d'Ariel Scheinermann dans un territoire palestinien qui est alors sous mandat britannique, "Arik" s'est engagé dans la Haganah, l'organisation clandestine armée, alors qu'il n'a pas 17 ans. 

Il s'est illustré au cours des conflits israélio-palestiniens de 1948-1949, au moment de la création de l'Etat d'Israel, puis ceux de Suez en 1956, des Six jours en 1967 et du Kippour en 1973. 

Militaire et politique

La même année, il est élu à la Knesset, l'Assemblée israélienne, comme membre du Likoud, le parti de droite qu'il a co-fondé deux ans plus tôt. Plusieurs fois ministres, il permet notamment l'expansion d'exploitations agricoles israélienne en Cisjordanie et à Gaza.

Les massacres de Sabra et Chatila

Son action a été particulièrement controversée lors de deux épisodes de la guerre du Liban en 1982, lorsqu'il est ministre de la Défense. Alors que Tsahal, l'armée israélienne, contrôlait les alentours de ces camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, des groupes de chrétiens libanais les ont attaqués tuant des centaines de personnes. Un scandale qui pousse Sharon à la démission. 

 Lors de la négociation des accords d'Oslo dans les années 1990, il est en charge d'une commission des Affaires étrangères à la Knesset. 

Favori pour un troisième mandat

Puis, devenu Premier ministre en 2001 après la seconde intifada, il est réélu deux ans plus tard.  En 2005, il mène avec succès le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza occupée et contraint 8.000 colons à quitter les lieux.

En 2006, alors Premier ministre au faîte de sa carrière et pressenti pour un troisième mandat, et chef de file du parti Kadima tout récemment créé, il subissait son second  accident vasculaire cérébral dont il ne s'est pas relevé. 

Condoléances de l'Elysée

Dans son communiqué de condoléances à la famille d'Ariel Sharon et au peulpe israélien l'Elysée évoque un:

"acteur majeur dans l'histoire de son pays. Après une longue carrière militaire et politique, il a fait le choix de se tourner vers le dialogue avec les Palestiniens."