La finance américaine veut solder la crise 2008 pour... 50 milliards de dollars

Par latribune.fr  |   |  274  mots
D'après les analystes, le montant total réglé par les banques pour leur rôle dans la crise dépasserait 60 milliards de dollars.
Les banques américaines pourraient payer une somme record pour faire cesser les enquêtes menées par les autorités fédérales sur des pratiques qui auraient conduit à la crise financières de 2008.

Wall Street prêt à passer à la caisse ? D'après le New York Times, la finance américaine pourrait payer près de 50 milliards de dollars pour faire cesser les investigations des autorités fédérales concernant leur rôle dans la crise des subprimes. 

La pression a fortement augmenté après que JP Morgan a conclu en novembre un accord l'obligeant à payer 13 milliards de dollars d'amende pour solder une série de litiges dues à la crise immobilière, faisant redouter à certains pontes de Wall Street une addition plus salée que prévue.

Ce montant record d'amende n'est toutefois pas inclus dans ce calcul, ce qui conduit les analystes a estimé la facture totale payée par les banques à plus de 60 milliards de dollars (43,8 milliards d'euros).

16 banques concernées

Pour calculer ce montant, les analystes se sont fondés sur la valeurs des titres adossés à des créances hypothécaires par les banques entre 2005 et 2008, utilisant le montant de l'amende payé par JP Morgan comme référence. Au total, 16 banques sont concernées par ces estimations. 

Bank of America pourrait ainsi payer 11,7 milliards de dollars de pénalité, auxquels s'ajouteraient 5 milliards pour les propriétaires. Le compte s'élèverait à 3 milliards pour Morgan Stanley  et 3,4 milliards pour Goldman Sachs. La Royal Bank of Scotland, dont l'État britannique est actionnaire majoritaire, devrait quant à elle régler aux alentours de 10 milliards de dollars d'amende.

«Oui, 50 milliards de dollars est un gros chiffre», a commenté Gerard Cassidy, analyste banquier pour RBC Capital Markets interrogé par le NYT. «Mais c'est gérable pour les 16 banques, et l'industrie veut mettre tout ça derrière elle.»