Subprimes : Bank of America paie à son tour pour éviter les poursuites

Bank of America a accepté de payer plus de 131 millions de dollars à la SEC, l'autorité des marchés américaine, qui accuse sa filiale Merrill Lynch d'avoir induit en erreur les investisseurs sur les titres hypothécaires.
Cet accord avec la SEC est la dernière action en date contre les banques de Wall Street pour leur méthodes de commercialisation d'obligations structurées adossées à des actifs (CDO) avant la crise financière de 2008.

Bank of America a accepté jeudi de payer 131,8 millions de dollars (soit l'équivalent de 95,85 millions d'euros) dans le cadre d'un accord à l'amiable avec l'autorité des marchés financiers, qui accuse sa filiale Merrill Lynch d'avoir trompé des investisseurs sur des titres hypothécaires structurés et vendus par elle.

Cet accord avec la Securities and Exchange Commission (SEC) - l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers-, est la dernière action en date contre les banques de Wall Street pour leur méthodes de commercialisation d'obligations structurées adossées à des actifs (CDO) avant la crise financière de 2008.

Manque de prévenance

Les régulateurs ont fait savoir que des fonds alternatifs ("hedge funds") avaient aidé à structurer certaines de ces obligations, puis les avaient utilisées pour parier contre le marché immobilier. Ces fonds n'ont pas été formellement mis en cause dans le cadre des actions menées contre les banques. Mais la SEC a indiqué que Merrill Lynch n'avait pas prévenu les investisseurs qu'un "hedge fund" appelé Magnetar Capital exerçait une influence significative sur le choix des actifs sur lesquels étaient adossées deux actifs CDO de 1,5 milliard de dollars chacune.

Merrill Lynch a également été accusée d'avoir tenu des compte inexactes en retardant l'enregistrement de plusieurs transactions liées à une troisième obligations CDO, également de 1,5 milliard de dollars, arrivée à échance en 2006. Bank of America n'a pas reconnu, ni démenti, les torts qui sont reprochés à sa filiale. Bill Halldin, porte-parole de BofA basée à Charlotte, en Caroline du Nord, a déclaré que la banque était satisfaite d'avoir reglé l'affaire à l'amiable.

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Commentaires 6
à écrit le 17/12/2013 à 8:34
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Ces amendes ne vont pas coûter grand choses : elles seront payées avec la monnaie bancaire en trop créée par la Fed. Comme les temps changent : dans les années '80, on avait mis en prison 600 banquiers américains avec la crise des Savings & Loans. B...

à écrit le 16/12/2013 à 19:02
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Ces amendes ne vont pas coûter grand choses : elles seront payées avec la monnaie bancaire en trop créée par la Fed. Comme les temps changent : dans les années '80, on avait mis en prison 600 banquiers américains avec la crise des Savings & Loans. B...

à écrit le 16/12/2013 à 17:40
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Comme les temps changent : dans les années '80, la crise des Savings & Loans s'était terminée avec 600 banquiers américains en prison. Ces amendes ne vont pas coûter grand choses en fait : elles seront payées avec la monnaie bancaire en trop créée pa...

à écrit le 13/12/2013 à 15:59
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On vole 10, on paie 1. Quelle belle pratique !

à écrit le 13/12/2013 à 14:36
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Facile. Enfreindre la loi, engranger des bénéfices ... puis payer un peu et voila, on efface l'ardoise. Quel beau système ou il suffi d'avoir de l'argent pour pouvoir faire ce qu'on veut!!

à écrit le 13/12/2013 à 12:18
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Et qui va payer ces amendes ? Le détail qu'on appelle client car d'une façon ou d'une autre ces sommes seront répercutées sur la clientèle ! Mettre tous ces margoulins de banquiers en taule serait revenu moins cher et surtout aurait été plus efficace...

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