Barclays renvoie 12.000 personnes et augmente les bonus

Par latribune.fr  |   |  314  mots
La méthode du récent directeur général Antony Jenkins : rediriger la dépense vers ceux qu'elle estime être des talents à garder à tout prix. (Photo : Reuters)
La banque britannique compte supprimer entre 10.000 et 12.000 emplois en 2014. L'année 2013 a été marquée par un retour dans le vert de son bénéfice net.

Douche froide chez Barclays. Alors que la banque britannique fait enfin son retour dans le vert avec un bénéfice net de 540 millions de livres (environ 650 millions d'euros), son directeur général Antony Jenkins a annoncé ce mardi qu'entre 10.000 et 12.000 emplois seraient supprimés en 2014, sur un total d'environ 139.000 personnes employées.

Suppression d'emplois, hausse des bonus

Sur ce total, 7.000 emplois seront supprimés en Grande-Bretagne. La moitié des salariés britanniques concernés ont déjà été informés, précise le patron de la banque. L'établissement avait déjà supprimé au moins 3.700 emplois en 2013.

La méthode appliquée peut se résumer en une phrase : rediriger la dépense vers ceux qu'elle estime être des talents à garder à tout prix. En effet, dans le même temps, Barclays dévoile avoir augmenté le montant des bonus et primes incitatives versés en 2013 à ses banquiers de près de 10% par rapport à l'année 2012, atteignant ainsi 2,378 milliards de livres (2,86 milliards d'euros). Une augmentation qui s'élève à +13% au sein de la banque d'investissement, qui est souvent une des premières divisions à pâtir des suppressions d'emplois, avec la banque de détail.

Redorer le blason

Nommé en 2012 à la tête de la banque pour restaurer sa rentabilité et redorer un blason entaché par le scandale du Libor (manipulation du taux interbancaire), Antony Jenkins est bien décidé à reconquérir la confiance des clients. Début février, il annonçait notamment renoncer de son côté à tout bonus, marquant ainsi une rupture avec l'ancien patron réputé sulfureux, l'américain Bob Diamons.

Son image a été cependant à nouveau fortement entâchée suite aux révélations de ce week-end, dans la presse britannique, selon lesquelles les données personnelles de 27.000 clients de la banque ont été volées et revendues. Antony Jenkins n'en est pas au bout de ses peines.