L'Italie pourrait restreindre l'activité des banques suisses

Par latribune.fr  |   |  297  mots
Les banques suisses pourraient se voir interdire la vente de produits financiers à des clients particuliers en Italie.
Le vote des Suisses contre «l'immigration de masse » déclenche la colère de Rome. Les banques helvètes pourraient bien en faire les frais.

Aux grands maux les grands moyens. Le secteur financier helvétique pourrait directement être affecté par le vote des électeurs suisses le 9 février en faveur d'un rétablissement des quotas annuels d'immigration, a déclaré Jacques de Watteville, le secrétaire d'Etat suisse aux questions financières internationales.

Interdire la vente de produits financiers

L'Italie ne décolère pas de cette remise en cause de l'accord de circulation. L'enjeu estt de taille car si la restriction de l'immigration issue de la votation était effectivement appliquée aux ressortissants de l'UE, la situation deviendrait extrêmement délicate pour les nombreux italiens travaillant côté helvète.

En réaction, des responsables italiens ont assuré que, tant que Berne ne garantirait pas la liberté de mouvement entre les deux pays, ils empêcheraient les banques suisses de vendre des produits financiers à des clients particuliers en Italie, a expliqué le secrétaire d'Etat. Un avertissement aurait dans un premier temps été adressé la semaine dernière à des représentants suisses en Italie.

"Nous devons trouver une solution pour surmonter cet obstacle", a martelé Jacques de Watteville lors d'une conférence de presse à Berne.

L'UE en colère

L'Italie n'est pas le seul pays a menacer la Suisse de représailles. Les ministres belges et luxembourgeois ont également averti Berne qu'ils pourraient mettre fin à l'accès libre des entreprises suisses au marché de l'Union Européenne. Tandis qu'à Rome, la ministre des Affaires étrangères Emma Bonino s'était déjà élevée contre la tentation de ravaler les frontaliers au rang de "clandestins".

De son côté, la Commission européenne a suspendu dimanche les discussions avec la Suisse sur sa participation à des programmes de coopération dans les domaines de la recherche et de l'éducation.