G20 : Les Etats-Unis et l’Australie préoccupés par la croissance mondiale

Par latribune.fr  |   |  366  mots
Pour secrétaire américain au Trésor Jacob Lew, la croissance mondiale est "inégale et bien inférieure à son potentiel". (Photo : Reuters)
Le ministre de l'Économie australien a affirmé sa volonté de voir des prévisions de croissances fortes, estimant la création d'emploi nécessaire à la prospérité du commerce international.

Le Trésorier australien (équivalent du ministre de l'Économie et des Finances) a estimé mercredi "extrêmement important" que les ministres des Finances et les banquiers centraux du G20, réuni ce week-end à Sydney et qu'il préside, s'accordent sur des objectifs de croissance supérieurs aux prévisions actuelles.

"Il est extrêmement important pour le monde que les ministres des Finances et les banquiers centraux aspirent à une croissance qui aille au-delà des prévisions actuelles du FMI, comprises entre 3,7 et 4% sur un an", a déclaré Joe Hockey à la chaîne publique Australian Broadcasting Corporation (ABC).

Au début de l'année, le Fond monétaire internationale a relevé sa prévision de croissance économique mondiale pour 2014 pour la première fois en deux ans, après une progression de 3% en 2013. 

Une croissance "inégale et inférieure à son potentiel"

Le constat est partagé par le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew qui a estimé dans une lettre aux ministres des Finances du G20 que la croissance mondiale était «inégale et bien inférieure à son potentiel», affirmant la nécessité d'une "croissance mondiale plus rapide et plus équilibrée".

Lew se dit "persuadé que le renforcement de la croissance aux Etats-Unis bénéficie à l'économie mondiale dans son ensemble et (...) qu'une graduelle normalisation des politiques (monétaires, ndlr) sera accompagnée par la croissance".

Plusieurs pays émergents (Brésil, Turquie, Inde, Russie...) ont vu fin janvier leur monnaie plonger sur fond de reflux des capitaux étrangers et de doutes croissants des investisseurs sur la solidité de ces économies.

Prospérité du commerce international

Si une croissance supérieure aux prévisions du FMI était réalisée, "nous créerions les emplois qui permettraient au commerce international d'atteindre un niveau nécessaire pour accroître la prospérité, et nous aider, au final, à réduire nos déficits et notre endettement", avance Joe Hockey.

Le responsable, qui prévoit de tenir des réunions bilatérales avec quasiment tous les ministres des Finances présents pour faire passer son message, n'a pas précisé le taux de croissance qu'il souhaitait fixer. Selon la presse australienne, l'objectif serait de 5%.