Chez RBS, des dizaines de milliers d'emplois sont menacés

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Plus de 30.000 postes pourraient être supprimés au cours des prochaines années, affirme le Financial Times.
La banque britannique devrait annoncer ce jeudi, lors de la présentation de ses résultats annuels, une lourde restructuration qui touchera particulièrement sa banque d'investissement.

L'heure fatidique approche. Alors que la banque britannique Royal Bank of Scotland (RBS) s'apprête à dévoiler ses résultats annuels le 27 février, plusieurs médias britanniques affirment que sa stratégie de recentrage sur les activités de détails et de financement des entreprises devrait mener à la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois.

"Nous ne sommes plus un grand groupe mondial"

Cinq ans après son sauvetage au plus fort de la crise financière, la banque, détenue à 81% par l'Etat britannique, est toujours dans une situation très problématique. En plus d'une lourde perte en 2013 - pour la sixième année consécutive -, elle devrait annoncer son retrait des métiers de banque d'investissement les plus risqués, ainsi qu'un allègement de ses activités internationales.

Dans une vidéo publiée sur le site de RBS cette semaine, le PDG Ross McEwan donne le ton : "Je n'aspire pas à diriger la plus grosse banque du monde. J'aspire à diriger la meilleure banque de Grande-Bretagne - ce qui n'est pas une question de taille. Beaucoup de nos coûts sont de vieux coûts caractéristiques d'un grand groupe mondial... chose que nous ne sommes plus".

25% des postes en jeu

RBS, qui compte 120.000 employés, envisagerait ainsi de supprimer 30.000 postes au cours des prochaines années, avance le Financial Times. Un chiffre qui prend toutefois en compte la vente par la banque britannique de sa filiale américaine Citizens, qui doit être partiellement introduite en Bourse en 2014 avant une cession totale en 2016. Citizens représente actuellement 18.500 effectifs.

Depuis la crise financières, de nombreux autres établissements ont dû se résoudre à ce type de restructuration, parmi lesquelles la banque française Crédit Agricole ou la banque britannique Barclays Capital qui a récemment annoncé la suppression de 10.000 à 12.000 emplois en 2014.