Obamacare dope la consommation aux Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  320  mots
La consommation pèse pour 70% de l'activité économique du pays. (Photo : Reuters)
La consommation des ménages américains a augmenté de 0,3% au mois de février, parallèlement à la hausse des revenus.

Malgré l'hiver persistant, les ménages américains sont optimistes. Leurs dépenses de consommation ont augmenté de 0,3% en février, a précisé vendredi le département du Commerce (données corrigées des variations saisonnières).

Cette accélération est dans la continuité des mois de janvier et de décembre, pendant lesquels la consommation américaine avait augmenté respectivement de 0,2 et de 0,1%.

"Obamacare" incite à consommer

La mise en place du système de santé "Obamacare" n'est pas étrangère à cette embellie : "plus de la moitié de la hausse de la consommation de février relève de l'augmentation dans les dépenses de santé", relève Paul Dales, de Capital Economics. "Les gens qui désormais sont couverts pour la première fois ont commencé à consommer des services médicaux", explique-t-il.

Ce sont effectivement les services, notamment le chauffage et la santé, qui avaient tiré la consommation vers le haut au cours des deux derniers mois.

L'augmentation de la consommation suite celle des revenus

Dans le même temps, les revenus des ménages ont continué d'augmenter, avec +0,3% en février, comme en janvier. Le taux d'épargne est stabilisé autour des 4,3% depuis le début de l'année.

La consommation, qui représente 70% de l'activité économique du pays, est une variable centrale pour les Etats-Unis.

Sur un an, l'inflation reste faible

Malgré cette accélération, l'inflation totale mesurée par l'indice des prix associés aux dépenses de consommation n'a progressé que de 0,9% sur un an, contre 1,2% en janvier.

Les chiffres du département du travail, qui se basent sur une autre mesure de l'inflation, l'indice des prix à la consommation, sont un peu plus optimistes : ils signalent une hausse des prix de 1,1% sur un an (données corrigées des variations saisonnières).

Dans les deux cas, on la hausse des prix reste en-dessous de l'objectif de la Banque centrale américaine de 2%.