La Russie menace de représailles la diplomatie américaine

Par latribune.fr  |   |  318  mots
La compagnie d'assurance Sogaz, destinataire du transfert d'argent, est partiellement détenue par la banque russe Rossia, ciblée par les sanctions américaines décrétées en réponse au rattachement de la Crimée à la Russie. (Photo : Reuters)
La décision de la banque américaine JP Morgan de bloquer un transfert d'argent d'un ambassadeur russe est considérée "inacceptable, illégale et absurde" par Moscou.

La Russie prendra des mesures de représailles contre les diplomates américains. C'est ce qu'a annoncé le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, après le blocage par la banque américaine JP Morgan d'un transfert d'argent d'un ambassadeur russe.

Dans un communiqué publié mardi soir, la Russie a déclaré considérer comme "inacceptable, illégale et absurde la décision de la banque JP Morgan Chase de bloquer le transfert de l'ambassadeur russe à Astana vers la compagnie d'assurance Sogaz sous le prétexte de sanctions contre la Russie".

Sogaz est partiellement détenue par la banque russe Rossia, qui fait partie des sociétés ciblées par les sanctions américaines décrétées en réponse au rattachement de la Crimée à la Russie. La société d'investissement Abros, une filiale de la banque Rossia, est notamment actionnaire à 48,5% de Sogaz, a indiqué une porte-parole de la société d'assurance à l'AFP.

Le "mauvais service" rendu par JP Morgan à l'administration américaine

"Washington doit comprendre que toute action hostile envers des diplomates russes ne représente pas seulement une violation grossière du droit international mais est un prélude à des mesures de représailles qui ne vont pas manquer d'avoir un effet sur le travail de l'ambassade et du consulat des Etats-Unis en Russie", lit-on dans le communiqué.

"JP Morgan Chase a donc rendu un mauvais service" à l'administration américaine, a insisté le ministère des Affaires étrangères russe.

JP Morgan Chase, qui a une présence importante dans le secteur financier russe, a répondu, dans un communiqué transmis par sa représentation à Moscou, que "comme toutes les institutions financières américaines qui ont des activités à l'international", elle était "soumise à des exigences réglementaires spécifiques".

"Nous allons continuer à suivre les recommandations du gouvernement américain sur l'application des sanctions récentes", a-t-elle poursuivi.