La Russie se dit "indignée" après la fusillade meurtrière dans l'est de l'Ukraine

Par latribune.fr  |   |  439  mots
La Russie s'est dite dimanche indignée" après la fusillade meurtrière dans l'est de l'Ukraine en proie à une insurrection pro-russe, dénonçant "une provocation" des nationalistes ukrainien radicaux.

"La Russie est indignée par cette provocation qui témoigne du manque de bonne volonté de la part des autorités de Kiev pour désarmer les nationalistes et les extrémistes", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié après la fusillade près de Slaviansk qui a fait quatre morts - trois militants pro-russes et un attaquant -, selon un responsable sur place. Le ministère ukrainien de l'Intérieur fait état de son côté d'un mort et de trois blessés.

Moscou attribue cette attaque à Pravy Sektor, groupe nationaliste paramilitaire ukrainien qui s'est illustré lors de la contestation à Kiev. "Des civils innocents ont été tués dans l'attaque de combattants armés de Pravy Sektor", affirme la diplomatie russe en ajoutant que des habitants locaux avaient "saisi des voitures des attaquants dans lesquelles ils ont découvert des armes, des plans de la localité et des symboles de Pravy Sektor".

"On est étonné par le fait que cette tragédie soit survenue après la signature le 17 avril de l'accord de Genève" entre la Russie, l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne, poursuit le ministère. "La Russie insiste pour que la partie ukrainienne respecte ses engagements en vue d'une désescalade dans le sud-est de l'Ukraine", selon la même source.

Risque pour la fourniture de gaz russe à l'Europe ?

Le commissaire européen à l'Energie, Guenther Oettinger, a déclaré dimanche qu'il ne voyait pas de risque que les livraisons de gaz russe à l'Europe soient touchées par d'éventuelles sanctions d'un côté ou de l'autre en raison du bras de fer actuel autour de l'Ukraine.

"Mon sentiment, fondé sur mes nombreuses discussions avec (la société russe) Gazprom, est que notre partenaire russe va remplir ses obligations contractuelles et souhaite fournir du gaz", aux pays de l'Union européenne, a déclaré M. Oettinger au Welt am Sonntag. "Nous sommes convenus que, en cas de sanctions économiques, du fait de l'Europe ou de la Russie, le secteur gazier ne devrait pas être touché en priorité", a déclaré le commissaire.

Le géant gazier russe Gazprom représente environ 25% du marché du gaz européen, a dit M. Oettinger. "Je suis opposé à ce qu'on réduise ou à ce qu'on coupe nos liens gaziers avec la Russie dans les prochaines années", a-t-il ajouté, "mais nous devons poursuivre notre stratégie de diversification".

La Norvège et l'Algérie sont aussi des fournisseurs importants de gaz à l'Europe et 30% du gaz vient de l'Europe elle-même, de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, a dit le commissaire à l'Energie.