L'UE donne trois jours à la Russie pour faire cesser les tensions en Ukraine

Par latribune.fr  |   |  401  mots
L'Union européenne pose quatre conditions devant être remplies d'ici à lundi à la mi-journée, dont "l'ouverture de négociations de fond sur l'application du plan de paix du président (ukrainien) Porochenko", selon les conclusions du Conseil. /Reuters
Si la Russie ne met pas en place des actions concrètes pour faire cesser les tension en Ukraine d'ici à lundi, l'Union européenne pourrait envisager de nouvelles sanctions.

Les dirigeants de l'Union européenne, réunis vendredi à Bruxelles, ont donné trois jours à la Russie pour engager des actions concrètes destinées à faire baisser les tensions dans l'est de l'Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.

Le cessez-le-feu prolongé de 72 heures ?

De son côté, le président ukrainien Petro Porochenko a décidé de prolonger de 72 heures le cessez-le-feu entre les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses des régions orientales qui devait expirer vendredi à 22h00 heure de Paris, a-t-on appris de source diplomatique européenne.

Petro Porochenko n'a pas explicitement confirmé cette information, au cours d'une conférence de presse à Bruxelles après une rencontre avec ses homologues des 28 Etats membres de l'UE.

"C'est à moi de prendre la décision. Je dois consulter le Conseil de défense, mais l'heure limite est 22h00, donc la décision doit être prise aujourd'hui", a-t-il dit.

Il aurait également été convenu que le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel auraient un nouveau contact avec le président russe Vladimir Poutine au cours du week-end pour faire un point sur la situation, a indiqué une source européenne.

L'Union européenne pose ses conditions

L'Union européenne pose quatre conditions devant être remplies d'ici à lundi à la mi-journée, dont "l'ouverture de négociations de fond sur l'application du plan de paix du président (ukrainien) Porochenko", selon les conclusions du Conseil.

L'UE réclame en outre un accord sur "un mécanisme de vérification, supervisé par l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), du cessez-le-feu", le "retour de l'autorité ukrainienne sur trois points de la frontière" avec la Russie et "la libération des otages, y compris tous les observateurs de l'OSCE".

Décrété par Kiev et accepté par les rebelles, le cessez-le-feu a été violé de manière sporadique.

Possibilité de nouvelles sanctions

Le Conseil européen "va examiner la situation" au début de la semaine prochaine et "prendre les mesures nécessaires" au besoin, a précisé le texte. Il réaffirme être prêt à "se réunir à n'importe quel moment" pour mettre en œuvre de nouvelles sanctions.

Les Européens appliquent depuis quatre mois une série de sanctions ciblées visant des responsables russes ou ukrainiens prorusses, frappés d'un gel d'avoirs dans l'UE et d'une interdiction de voyage dans l'espace communautaire.