Le Premier ministre ukrainien démissionne après l'eclatement de la coalition

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Lors de sa nomination en février, Arseni Iatseniouk avait évoqué le rassemblement d'un "gouvernement de guérilla" en Ukraine (Photo Reuters)
En pleine période de regain de tension en Ukraine, le Premier ministre Arseny Iatesniouk a déposé sa démission auprès de la Rada, le parlement du pays, ce jeudi.

Une coalition qui s'effondre, un Premier ministre qui démissionne, bientôt des élections? En Ukraine, le chef du gouvernement Arseny Iatesniouk a déclaré ce jeudi après-midi avoir déposé sa démission. 

Ce retrait fait suite à l'annonce par deux partis politiques, de leur départ de la coalition au pouvoir, un peu plus tôt dans la journée. Il s'agit du parti nationaliste Svoboda et du parti Oudar de l'ancien boxeur Vitali Klitschko.

"Renouvellement des autorités étatiques"

Le président Petro Porochenko pourrait appeler à la tenue d'élections anticipées, si d'ici trente jours une nouvelle coalition n'est pas formée. Il a salué l'initiative de Svoboda et Oudar lors d'une allocution dans la journée, en soulignant que "la société [ukrainienne] veut renouvellement complet des autorités étatiques". 

Depuis la chute en février du dirigeant pro-russe Viktor Ianoukovitch le non renouvellement du Parlement alors que l'Ukraine s'est dotée d'un nouveau président était dénoncé par une partie de la classe politique. 

Arrivé au pouvoir en février, après la chute de l'exécutif pro-russe, Arseni Iatseniouk avait immédiatement demandé une aide au FMI et prévenu les Ukrainiens qu'il allait devoir prendre "des mesures extraordinairement impopulaires". 

>> Ukraine: Arseni Iatseniouk dirigera un "gouvernement de kamikazes"

"Chasser les agents de Moscou"

Oleh Tiahnibok, dirigeant du parti Svoboda a déclaré: 

"Nous pensons que dans la situation actuelle un tel Parlement, qui protège les criminels d'Etat et les agents de Moscou, qui refuse de lever l'immunité de ces personnes qui travaillent pour le Kremlin, ne devrait pas exister."

Ces revirements politiques interviennent alors qu'à l'Est du pays les affrontements entre séparatistes - dont certains revendiquent l'autonomie - et les forces gouvernementales s'intensifient sur fond de polémique internationale à propos du crash du Boeing de Malaysia Airlines, abattu le 17 juillet.