Comment Cristina Kirchner espère relancer l'économie argentine

Par latribune.fr  |   |  370  mots
Cristina Kirchner, la présidente de l'Argentine, a annoncé son plan de relance jeudi depuis la Casa Rosada, le palais présidentiel.
En pleine période de récession, et après l'annonce d'un défaut de paiement "technique", le gouvernement argentin annonce ce vendredi une série de mesures visant à redresser la situation. Revue de détails.

Des bus, des formations professionnelles et un soutien au logement. Cristina Fernandez de Kirchner a annoncé jeudi soir lors d'un discours radiotélévisé, un plan de relance de l'économie reposant principalement sur la construction de milliers d'autobus, un programme de crédits à taux favorable pour soutenir le marché immobilier ainsi qu'un plan de soutien à l'emploi.

180 millions d'euros pour acheter des autobus

Le premier point du plan de relance mobilise 2 milliards de pesos (180 millions d'euros) pour acquérir 3.300 nouveaux autobus. Pointant la vétusté de la flotte des transports collectifs dans le pays - dans certaines villes les véhicules ont près de vingt ans, la présidente argentine a d'abord pointé "la nécessité de la moderniser".

Emploi des jeunes et immobilier

En outre, en échange de la participation à un programme de formation professionnelle, les jeunes chômeurs verront leur allocation passer de de 600 à 2.000 pesos par mois (de 54 à 181 euros par mois au taux de change du 8 août 2014).  Les embauches consécutives seront en outre subventionnées à auteur de 2.700 pesos.

Le taux de chômage a pour sa part progressé de 6,4% au dernier trimestre 2013 à 7,1% au premier trimestre 2014.

Par ailleurs, un programme de crédits à taux favorables pour la construction et l'achat de logements devrait être mis en place.

Récession et "défaut de paiement partiel"

L'économie s'est contractée de 0,8% au premier trimestre 2014 après avoir déjà reculé de 0,5% au dernier trimestre 2013. Elle a notamment souffert de la chute des exportations au premier semestre (-18% vers le Brésil, -35% vers le Chili, -10% vers les Etats-Unis). Seules les exportations vers l'Union européenne ont progressé de 7%.

Ces annonces interviennent une semaine après que Buenos Aires a été déclarée en "défaut de paiement" par plusieurs agences de notation suite à la décision d'un juge américain de bloquer les paiements aux créanciers ayant accepté une forte décote sur leurs titres dans le cadre du règlement d'un précédent défaut survenu en 2001. A ce sujet, Buenos Aires a d'ailleurs sollicité la cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, aux Pays-Bas à l'encontre des Etats-Unis.

>> Dette argentine: Buenos Aires dépose une plainte contre Washington