États-Unis : les émeutes de Ferguson ont aussi un impact sur les commerces

Par latribune.fr  |   |  368  mots
"La semaine dernière, nous avons vendu 65% de ce que nous vendons normalement", s'alarme dans le Wall Street Journal Joe O'Donnell, propriétaire d'une pizzeria franchisée.
Les protestations dans la banlieue de St. Louis, dans l'État du Missouri, rendent la vie des commerçants particulièrement difficile, rapporte le Wall Street Journal. Il fait état de clients effrayés et d'employés ayant du mal à rejoindre leur travail.

Fenêtres cassées, baisse des recettes... Les troubles qui agitent la banlieue de St. Louis, après les tirs mortels le 9 août de la police sur Michael Brown, un jeune noir non armé, commencent à user non seulement la population, mais aussi le business.

Des clients qui se font rares

"En ce moment même, certains commerces tentent de rester ouverts et de servir leur clients, malgré les feux et les dégâts subis", explique dans les colonnes du Wall Street Journal Joe Reagan, chef de la direction de la Chambre régionale de St.Louis, qui fédère environ 1000 entreprises dont une trentaine situées dans des zones affectées par les protestations.

"La semaine dernière, nous avons vendu 65% de ce que nous vendons normalement", s'alarme dans le même journal Joe O'Donnell, propriétaire d'une pizzeria franchisée (Papa John's) située à Dellwood, ville adjacente à celle de Ferguson, où se concentrent les émeutes. Non seulement il s'est retrouvé parfois à devoir fermer son commerce plus tôt, mais il a également dû licencier des employés

Les désordres ont aussi "un effet important sur les employés"

Ces derniers sont d'ailleurs eux aussi affectés par les troubles, souligne Joe Reagan:

Les désordres ont aussi "un effet important sur les employés qui essaient d'aller travailler ou de rentrer à la maison".

Cependant l'homme d'affaires, qui s'emploie aussi à répondre aux interrogations des sociétés qui avaient prévu de s'installer dans la région, se dit optimiste:

"Aucune entreprise ne s'est retiré de sa prise de décision."

La rentrée reportée pour 11.000 élèves

Difficile néanmoins de prévoir quand le calme reviendra dans les rues. Dans l'attente, des appels à la paix sont affichés par les commerces. Et même les écoles temporisent, rapporte le WSJ.

Ainsi, l'un des réseaux scolaires de la ville, qui compte plus de 11.000 élèves, a reporté la rentrée qui était prévue mardi. Il n'envisage pas de rouvrir ses établissements avant lundi, afin de prendre en compte les difficultés des parents, mais aussi celles des bus, qui n'arrivent pas à circuler dans les rues couvertes de débris.