Fraude et corruption coûteraient jusqu'à 49 milliards d'euros par an aux pays en développement

Par latribune.fr  |   |  227  mots
Blanchiment d'argent, corruption et fraude financière représentent un volume annuel de 750 milliards d'euros selon un rapport publié par l'ONG ONE, mercredi 3 septembre.
Le blanchiment, la fraude et la corruption coûtent chaque année entre 29 et 49 milliards de d'euros de recettes fiscales aux pays en développement, selon un rapport publié mercredi 3 septembre par l'association ONE.

"Casse du siècle".  L'organisation non-gouvernementale ONE, fondée par le chanteur Bono, définit ainsi le blanchiment d'argent, la corruption et la fraude financière. Elles représentent un volume annuel de 750 milliards d'euros dans les pays en développement, selon un rapport publié par l'organisme mercredi 3 septembre.

L'ONG britannique a estimé que ces pratiques coûtent chaque année entre 29 et 49 milliards de d'euros de recettes fiscales aux pays en développement, un argent qui s'évapore dans l'évasion fiscale et les placements dans des paradis fiscaux.

Selon Friederike Röder, dirigeant de ONE en France, ce manque à gagner pourraient être "investi dans les soins de santé, la sécurité alimentaire et les infrastructures essentielles et sauver ainsi des millions de vies".

ONE réclame plus de transparence

L'association, s'adressant aux ministres des Finances du G20 qui se réuniront les 20 et 21 septembre en Australie appelle à "lutter contre l'opacité des sociétés écrans", montages financiers souvent utilisés à des fins de blanchiment et d'évasion fiscale, en tenant un registre public des investisseurs cachés derrière ces structures.

ONE veut aussi demander aux entreprises exploitant des ressources naturelles dans des pays en développement de publier "les informations sur les paiements qu'elles effectuent aux gouvernements, pays par pays et projet par projet, pour tous les pays dans lesquels elles ont des filiales".