6 milliards d'euros : le coût de la reconstruction dans la bande de Gaza

Par latribune.fr  |   |  359  mots
Une conférence de donateurs doit être officiellement programmée au Caire, le Hamas et le Fatah, qui administrent séparément les deux territoires palestiniens restent divisés.
Le seul coût de la reconstruction de 17.000 maisons rasées par les bombardements israéliens devrait s'élever à 2,5 milliards de dollars (1,9 milliards d'euros).

7,8 milliards de dollars (6 milliards d'euros). C'est l'estimation du coût de la reconstruction dans la bande de Gaza publiée le 4 septembre par l'Autorité palestinienne. Il s'agit de l'évaluation la plus précise à ce jour après sept semaines d'un conflit armé qui a coûté la vie à 2143 morts côté palestinien et 71 dans le camp israélien, selon les autorités locales.

17.000 maisons rasées

Le coût de la reconstruction de 17.000 maisons rasées par les bombardements israéliens devrait s'élever à 2,5 milliards de dollars (2 milliards d'euros), a précisé l'Autorité palestinienne, tandis que le secteur de l'énergie nécessiterait 250 millions de dollars (193 millions d'euros) après la destruction de l'unique centrale électrique de la bande de Gaza par deux missiles israéliens.

110 millions d'euros pour le secteur de l'éducation

Selon cette estimation, le secteur de l'éducation aurait besoin de 143 millions de dollars (110 millions d'euros) pour se relever. Près d'un demi million d'enfants ne peuvent pas retourner à l'école en raison des dégâts subis par les bâtiments ou de la transformation de ces derniers en abris pour les réfugiés.

Plus de 106.000 habitants de Gaza, sur les 1,8 millions que compte le territoire, ont trouvé refuge dans leurs familles ou dans des abris des Nations unies, d'après l'organisation.

Le reste de la somme devrait aller aux secteurs de la finance, de la santé, de l'agriculture et des transports, selon les 13 experts auteurs de l'étude résidants à Gaza.

Une conférence de donateurs programmée

La reconstruction dépendra en grande partie de l'aide étrangère et nécessitera la fin des rivalités palestiniennes ainsi que l'ouverture des postes frontaliers israéliens, a souligné Mohammed Chtaïeh, économiste palestinien et membre éminent du Fatah, s'adressant à la presse à Ramallah. Il dirige également le Conseil économique palestinien pour la développement et la reconstruction, qui a réalisé l'estimation.

Pour l'instant, les fonds nécessaires ne sont pas réunis. Une conférence de donateurs doit être officiellement programmée au Caire, le Hamas et le Fatah, qui administrent séparément les deux territoires palestiniens restent divisés.