La lettre secrète d'Obama au guide suprême iranien pour lutter contre Daesh

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  301  mots
Selon le Wall Street Journal, il s'agirait de la quatrième lettre du président américain au guide suprême iranien depuis son arrivée à la Maison Blanche en 2009.
Le président de la république américaine a pris sa plume en octobre pour discuter d'une possible coopération avec l'ayatollah Ali Khamenei dans le combat contre les djihadistes de l'État islmique, révèle le Wall Street Journal. Mais à condition que Téhéran fasse des efforts pour aboutir à un accord sur le nucléaire.

Une lettre secrète pour contourner des relations diplomatiques gelées depuis 1979. Barack Obama s'est adressé mi-octobre au guide suprême iranien pour souligner l'intérêt qu'ont selon lui leurs deux pays à lutter contre les djihadistes de Daesh (l'État islamique) en Irak et en Syrie, écrit jeudi 6 novembre le Wall Street Journal.

L'accord sur le nucléaire, condition sine qua non

Mais le courrier n'évoque pas le seul sujet de Daesh, contre lequel l'Iran pourrait être un allié de poids pour regagner du terrain. Toute coopération entre les États-Unis et le pays chiite dans la lutte contre les djihadistes est conditionnée à la conclusion d'un accord entre l'Iran et les puissances occidentales sur son programme nucléaire, précise le président Obama selon le journal américain.

L'Iran et le groupe "5+1" (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont en effet jusqu'au 24 novembre pour parvenir à un accord qui permettrait à la République islamique de poursuivre un programme nucléaire exclusivement civil en échange d'une levée des sanctions internationales.

Une correspondance vue d'un mauvais œil au Moyen-orient

Selon le Wall Street Journal, il s'agirait de la quatrième lettre du président américain au guide suprême iranien depuis son arrivée à la Maison Blanche en 2009. Des responsables américains ont affirmé au quotidien que le dirigeant iranien n'a jamais répondu personnellement à ces avances, bien que Barack Obama précise dans son courrier ne pas viser directement par ses frappes en Syrie le président Bachar el Assad, proche de Téhéran.

Nombre d'alliés régionaux de Washington, y compris Israël et l'Arabie saoudite, se sont montrés méfiants vis-à-vis de la tentative de l'administration Obama de discuter avec l'Iran, qui pourrait selon eux porter atteinte à leur sécurité.