Journée de vote en Grèce

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  317  mots
Les bureaux de vote devaient fermer leurs portes à 17h GMT (18h, heure de Paris) et les premières estimations sont attendues à la même heure.
Les législatives qui se déroulaient ce dimanche en Grèce marquent le début de semaines électorales frénétiques, car elles seront suivies d'une présidentielle en février, voire d'une deuxième élection législative en mars en cas d'impossibilité des partis à s'entendre pour former un gouvernement.

L'heure est au vote à Athènes. Les Grecs devaient élire 300 députés à la proportionnelle renforcée : 238 le seront dans la cinquantaine de circonscriptions du pays, et 12, généralement des personnalités, le seront à partir de "listes d'Etat", ce qui les dispense de faire campagne. Le parti arrivé premier dispose d'un bonus de 50 sièges supplémentaires, à choisir parmi les suivants de liste. Par ailleurs, seuls les partis ayant réuni 3% des voix peuvent avoir des députés. L'enjeu est donc pour le parti arrivé premier d'obtenir 151 députés, soit la majoprité absolue.

Syriza donné gagnant dans les sondages

Les ultimes sondages annoncent une victoire du parti anti-austérité Syriza avec 2,9 à 6,7 points d'avance sur Nouvelle Démocratie (ND), le parti du Premier ministre conservateur Antonis Samaras. Son gouvernement de coalition (avec les socialistes du Pasok) a accepté depuis 2012 presque toutes les réformes ordonnées par la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI) en échange de 240 milliards d'euros prêtés à la Grèce depuis 2010 pour assurer sa survie.

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Reste que cette élection législative fait suite à la dissolution du Parlement, provoquée en décembre par le refus de plus de deux cinquièmes des députés d'élire à la place de Carolos Papoulias (dont le mandat expire en mars) le candidat proposé par l'actuel gouvernement d'Antonis Samaras (ND), l'ex-commissaire européen Stavros Dimas. Or la Constitution grecque prévoit que dans ce cas, la nouvelle chambre des députés, qu'un gouvernement ait été formé ou non, "procède aussitôt après sa constitution à l'élection du président de la République". Le premier tour de scrutin pourrait avoir lieu dès le 7 février, suivi de deux autres, le cas échéant, à cinq jours d'intervalle.