Paris et Rome veulent rétablir les contrôles aux frontières

Par EurActiv.fr pour latribune.fr  |   |  376  mots
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Dans une lettre envoyée à Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, les dirigeants français et italien demandent les moyens de faire face à des circonstances d'immigration exceptionnelles.

La France et l'Italie ont demandé, mardi 26 avril, la modification des règles en vigueur dans l'espace Schengen, sur la libre-circulation des personnes en Europe. Les dirigeants des deux pays étaient réunis à Rome pour un sommet franco-italien.

Les deux pays veulent pouvoir "rétablir temporairement le contrôle aux frontières intérieures en cas de difficultés exceptionnelles dans la gestion des difficultés extérieures communes, dans des conditions à définir". Cette requête est formulée dans une lettre commune envoyée aux présidents de la Commission et du Conseil européen, José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy, et diffusée à la fin du sommet.

Dans cette missive, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi plaident aussi pour un renforcement de Frontex. Cette agence européenne, installée à Varsovie, a pour rôle de coordonner la coopération des Etats membres dans le domaine de la gestion des frontières extérieures de l'UE.

Erasmus des garde-frontières

Ils réclament un accroissement du budget de l'agence ainsi que celui de ses "capacités opérationnelles". Frontex doit conclure, selon Paris et Rome "des accords de travail" avec les pays du sud de la Méditerranée, "en particulier la Tunisie", pour "organiser des opérations de patrouille commune" afin d'empêcher l'immigration illégale en Europe.

"L'agence pourrait également ouvrir un bureau spécialisé en Méditerranée et développer ses opérations de surveillance et d'interception", peut-on lire dans le texte. Il mentionne aussi l'idée de "programmes de type Erasmus pour les garde-frontières".

Actuellement, l'article 23 du code Schengen précise que les Etats peuvent réinstaurer des contrôles aux frontières intérieures de l'Union si une menace grave pour l'ordre public ou la sécurité intérieure du pays le justifie. Cette période, d'une durée maximale de trente jours, est renouvelable. Il revient aux Etats de définir ce qu'est une "menace grave" pour leur sécurité intérieure.

Précisions européennes

Dans leur lettre, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi appellent les Etats membres de l'UE à "une nouvelle solidarité".

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