Merkel : "l'Europe va mettre en place une union budgétaire"

Par latribune.fr avec agences  |   |  314  mots
Copyright Reuters
Au lendemain du discours de Toulon de Nicolas Sarkozy, la chancelière Angela Merkel a affirmé devant les députés allemands que l'Europe était sur le point de mettre en place une union budgétaire.

"Nous ne parlons pas seulement d'une union budgétaire, nous sommes sur le point de la réaliser", a déclaré Angela Merkel devant le Bundestag, ajoutant qu'il s'agirait d'une "union budgétaire avec des règles strictes, au moins pour la zone euro".

"Il n'y a pas d'alternative à un changement des traités"

"L'élément central" de cette "union de la stabilité" voulue par l'Allemagne sera "un nouveau plafond d'endettement européen", a déclaré la chancelière, qui a répété sa ferme intention de convaincre ses partenaires de la nécessité de changer les traités européens pour y ancrer plus de discipline budgétaire. "Il n'y a pas d'alternative à un changement des traités", selon elle.

Les "eurobonds" ne sont pas la solution

Elle a catégoriquement rejeté les "euro-obligations" comme remède à la crise qui embrase la zone euro. "Quiconque n'a pas compris, que (les euro-obligations) ne pouvaient pas être la solution à cette crise n'a pas compris la nature de la crise", a affirmé Angela Merkel.

Indépendance de la BCE

Par ailleurs, elle a réaffirmé la nécessité d'une banque centrale européenne indépendante, soulignant que "la tâche de la BCE est différente de celle de la Fed américaine ou de la Banque d'Angleterre".

Pour elle, résoudre la crise de la dette souveraine est un processus qui prendra des années : "les marathoniens disent souvent que la crouse devient particulièrement difficile à la ligne des 35 kilomètres, mais ils disent aussi qu'il est possible de franchir la ligne d'arrivée si l'on est conscient du challenge depuis le début, et que l'on s'y prépare de manière appropriée".

Une manière d'insister sur la nécessité, selon-elle, de ne pas se précipiter sur des solutions court-termistes telles que les euro-bonds ou l'intervention de la BCE.