Sarkozy relativise le rôle des agences de notation et confirme le report du sommet avec Berlin et Rome

Par latribune.fr  |   |  275  mots
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Le sommet prévu entre la France, l'Allemagne et l'Italie le 20 janvier a été reporté parce qu'il n'y avait pas lieu d'être à ce stade après de récents entretiens entre les dirigeants de ces trois pays, a confirmé lundi Nicolas Sarkozy qui a également appelé à ne pas sur-réagir aux annonces des agences de notation.

"Nous avons décidé, Mme Merkel, M. Monti et moi-même de repousser au mois de février la réunion que nous avions décidée pour une raison qui est très simple", a déclaré le chef de l'Etat  à l'issue d'une rencontre avec le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. "Mme Merkel a reçu M. Monti, j'ai moi-même reçu M. Monti, il n'y avait pas lieu, dix jours après, de faire ce qui aurait été perçu comme un sommet alors que par ailleurs on nous reproche l'accumulation des sommets", a-t-il ajouté.

Ce sommet était initialement prévu le 20 janvier et une source gouvernementale italienne a affirmé lundi qu'il avait été reporté à la demande de Nicolas Sarkozy pour des raisons de politique intérieure. La réunion aura lieu en février à Rome.

Le président a également appelé à ne pas sur-réagir aux annonces des agences de notation alors que Standard & Poor's a décidé vendredi soir d'abaisser la note souveraine de la France d'un cran de AAA à AA+. "Il faut réagir avec sang-froid, avec recul, sur le fond des choses, ma conviction c'est que ça ne change rien, nous devons réduire nos déficits, nos dépenses, améliorer la compétitivité de nos économies pour retrouver le chemin de la croissance", a-t-il insisté.

"La politique d'un grand pays ne se définit pas par des à-coups, je n'ai pas l'intention de tenir compte de ce que disent les uns et les autres, je dois tenir compte de ce que dit l'économie réelle", a poursuivi le président français.