Découvrez combien de Français pensent que l'Allemagne veut "dominer" l'Europe

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  298  mots
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L'Allemagne agit-elle dans l'intérêt du sauvetage de la zone euro, ou bien privilégie-t-elle ses propres intérêts dans le but de devenir la puissance dominante en Europe ? 6 Français sur 10 sont enclins au soupçon, selon un sondage de la télévision allemande ARD.

Depuis le XIXè siècle, les motivations de l'Allemagne sur le continent européen ont toujours suscité la méfiance des autres pays, en premier lieu la France. Et plus de soixante ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, l'Allemagne est toujours soucieuse de l'image qu'elle renvoie aux Français.

En témoigne ce sondage, à l'initiative de la télévision d'outre-Rhin ARD, révélé ce mercredi. Verdict : six Français sur dix estiment que l'Allemagne "cherche actuellement à devenir la puissance dominante en Europe".  A cette question, 26% des sondés ont répondu avoir "totalement" cette impression, tandis que 35% ont déclaré avoir "plutôt" ce sentiment, soit 61% de réposes affirmatives. Seuls 31% ont estimé que l'Allemagne n'avait pas d'ambition dominatrice.

Des Français sceptiques, mais Merkel populaire

Concernant les motivations des Allemands pour sauver l'euro, les Français sont partagés: 41% estiment que l'Allemagne utilise la crise de l'euro pour renforcer son économie sur le dos des autres pays de l'UE. Et un nombre quasiment équivalent, 42% jugent que l'Allemagne soutient les pays en crise de la zone euro pour sauver l'UE.

Malgré le scepticisme de beaucoup de Français sur les motivations des Allemands dans la gestion de la crise de l'euro, la chancelière Angela Merkel est pourtant populaire dans l'Hexagone. Parmi les sondés, 60% ont une opinion positive de Mme Merkel (7% une "très bonne opinion" et 53% une "bonne opinion"), tandis que le président français Nicolas Sarkozy compte seulement 36% de personnes ayant un avis favorable sur lui.

Cette enquête a été réalisée entre le 21 et le 22 février par les instituts de sondage allemand Infratest Dimap et français TNS Sofres auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 Français âgés de plus de 18 ans.