Pour débloquer son aide grecque, le FMI exige encore plus d'austérité

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  265  mots
Copyright Reuters
Le déblocage de la prochaine tranche de l'aide du Fonds monétaire international à la Grèce sera lié à l'adoption de mesures de réduction des dépenses de l'Etat "crédibles", indique un document du FMI publié vendredi à Washington.

Le nouveau programme de réformes économiques conclu entre la Grèce et le Fonds prévoit "un rééquilibrage budgétaire graduel reposant sur des réformes des dépenses structurelles et une amélioration de la perception de l'impôt", écrit le FMI dans un rapport sur la Grèce. Le gros de l'effort devra commencer véritablement à partir de 2013, afin d'atteindre l'objectif d'un excédent budgétaire structurel primaire (c'est-à-dire hors intérêts de la dette) de 4,5% du PIB en 2014, indique le rapport. L'adoption de "mesures crédibles de [réduction des] dépenses structurelles d'environ 5,5% du PIB afin d'atteindre l'objectif pour 2014 sera considéré comme une condition pour" le déboursement de la deuxième tranche du nouveau prêt à la Grèce, précise le Fonds. Ces mesures "toucheront les transferts sociaux (entre autres choses), mais renforceront le coeur de la protection sociale afin de défendre les personnes les plus vulnérables", ajoute le document.

Le FMI a avalisé jeudi un nouveau programme d'assistance de 28 milliards d'euros pour la Grèce et a prévenu le pays qu'il n'était pas question de le voir prendre de nouveau du retard dans la mise en oeuvre des réformes convenues. Les autorités d'Athènes ne peuvent tirer pour l'instant que 1,65 milliard d'euros sur cette nouvelle facilité de crédit du FMI, dont le reste doit être débloqué par tranches successives et égales. Aux termes du calendrier retenu, la deuxième tranche de cette assistance doit être débloquée dans le courant du mois de mai.