Appel à la grève dans l'industrie allemande pour des augmentations de salaires

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  296  mots
AFP - Des salariés de ThyssenKrupp en grève en Allemagne à l'appel du syndicat IG Metall (image d'archive)
Un bras de fer oppose syndicats et patronats allemands depuis plusieurs mois sur l'augmentation des salaires dans l'industrie. Le secteur sera en grève dès samedi, a annoncé le syndicat IG Metall. Siemens, ThyssenKrupp et Continental devraient notamment être touchés.

Nouvel épisode dans la bataille qui oppose les syndicats du secteur de l'industrie au patronat sur la question des salaires en Allemagne. Le puissant syndicat allemand IG Metall a annoncé ce vendredi une vague de débrayages à partir de samedi minuit (22H00 GMT) dans l'industrie à travers tout le pays, pour obtenir les hausses de salaire réclamées. "Les salariés de différentes entreprises vont se mettre en grève pour protester contre les offres insuffisantes du patronat", a annoncé IG Metall dans un communiqué. Les premiers débrayages prévus toucheront notamment de grands groupes, comme MAN à Augsburg (Sud), Siemens via sa filiale Osram à Berlin, ThyssenKrupp à Andernach (Ouest), Continental à Gifhorn (Nord) ou encore Bosch à Salzgitter (Nord).

Plus de 3,5 millions de salariés concernés

IG Metall et le patronat en sont au troisième round de négociations à propos de la convention collective de l'énorme secteur de la métallurgie, qui comprend les machines-outils, la mécanique, l'automobile, l'électroménager ou encore les semi-conducteurs et emploie plus de 3,5 millions de salariés dans le pays. Le syndicat a rejeté mi-avril une proposition patronale d'une hausse des salaires de 3% sur 14 mois, alors qu'il réclame 6,5%.

Ces négociations salariales, menées en parallèle dans plusieurs Länder, sont un temps fort de l'actualité sociale allemande et ont valeur de test pour nombre d'autres secteurs de l'économie. Début avril, au terme de plusieurs semaines de négociations ponctuées de grèves dans tout le pays, les deux millions de salariés de la fonction publique d'outre-Rhin avaient obtenu des hausses de salaires de 6,3% sur deux ans. L'accord avait été critiqué par les employeurs du secteur de la métallurgie qui y voient un mauvais exemple pour leurs propres négociations.